Travail forcé : le Conseil et le Parlement européens sont parvenus à un accord provisoire sur le projet de règlement interdisant les produits fabriqués à l’aide du travail forcé sur le marché de l’Union européenne (UE) et leur exportation depuis les pays membres. Pour faciliter la mise en œuvre de ce règlement, la Commission créera une base de données contenant des informations vérifiables et régulièrement mises à jour sur les risques de travail forcé, y compris les rapports d’organisations internationales telles que l’Organisation internationale du travail (OIT). Elle devrait soutenir les travaux de la Commission et des autorités nationales compétentes pour évaluer d’éventuelles violations de ce texte. La Commission publiera également des lignes directrices à l’intention des opérateurs économiques et des autorités compétentes pour les aider à se conformer aux exigences de ce règlement.
Pakistan : alors qu’aucun parti n’a réussi à obtenir la majorité absolue lors des élections législatives du 8 février, le pays, par ailleurs en proie à des attaques terroristes massives (693 morts en 2023), fait face à d’importants défis socio-économiques. Le PIB a reculé de 0,2 % en 2023, pénalisé par une inflation galopante de 30 % en moyenne qui a pesé sur la consommation privée. Ces difficultés économiques, ainsi qu’une croissance démographique rapide et continue (+2 % par an pour un total de 241,5 millions d’habitants), ont maintenu un niveau de pauvreté élevé (40 % de la population). Selon une note de Coface, le futur gouvernement devra faire face à de nombreux risques : les pressions sur la dette publique, la faiblesse des recettes, des exportations dominées par des produits à faible valeur ajoutée (textile) ou encore les tensions avec les pays voisins (Inde et Afghanistan).
Allemagne : après une importante chute des prix de l’immobilier au cours des deux dernières années, Allianz Trade prévoit une stabilisation du secteur en 2024. La construction subit le contrecoup d’une demande limitée et de coûts de construction élevés (+ 23,3 % entre le premier trimestre 2021 et le troisième trimestre 2023). Entre janvier et novembre 2023, 2 800 entreprises de construction ont déposé le bilan (+ 14,8 % en glissement annuel). Au-delà de l’économie réelle, Allianz Trade surveille la boucle fatale logement-banque qui semble sous contrôle pour l’instant. Toutefois, les conséquences sociales doivent être surveillées de près. Le gouvernement a proposé un ensemble de mesures pour revitaliser le secteur, qui contribue à hauteur de 6 % au PIB allemand, mais ce pourrait être trop peu et trop tard estime l’assureur-crédit.
Nucléaire : L’Alliance nucléaire de l’UE qui regroupe la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, la France, le Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède, s’est réuni le 4 mars en marge du Conseil Energie. Dans une déclaration commune, les 14 pays se félicitent dans une déclaration commune de « la reconnaissance du rôle de l’énergie nucléaire aux côtés des énergies renouvelables et de toutes les solutions d’énergie durable pour nos objectifs de décarbonisation, le dernier exemple en date étant la loi sur l’industrie zéro et la dernière communication de la Commission européenne sur l’objectif climat de 2040 ». Deuxième sujet de satisfaction pour la filière nucléaire européenne : le lancement de l’Alliance industrielle SMR par la Commission européenne qui vise à accélérer le déploiement de petits réacteurs modulaires et avancés. « Cet élan doit maintenant être transformé en un cadre européen global et porteur pour le développement nucléaire, en explorant les dimensions politiques essentielles, y compris le financement », estiment les membres de l’Alliance.
Emballages : un accord politique provisoire a été conclu par le Conseil et le Parlement européens sur les emballages. La proposition exige notamment que tous les emballages soient recyclables et que la présence de substances préoccupantes soit réduite au minimum. Elle fixe également des exigences d’harmonisation de l’étiquetage pour améliorer l’information des consommateurs. Conformément à la hiérarchie des déchets, la proposition vise à réduire sensiblement la production de déchets d’emballages en fixant des objectifs de réutilisation obligatoire, en restreignant certains types d’emballages à usage unique et en exigeant des opérateurs économiques qu’ils minimisent leur consommation. L’accord est provisoire et doit être adopté officiellement par les deux institutions.