Photovoltaïque : SolarPower Europe, qui regroupe 300 acteurs européens du secteur, s’inquiète de la baisse des prix des panneaux solaires, de l’ordre de 25 % depuis le début de l’année selon les calculs de l’association, en raison d’un déferlement de produits chinois à bas prix. En cause : le plan américain en faveur de la transition énergétique, l’Inflation Reduction Act (IRA), qui subventionne les panneaux Made in USA et exclut les produits dont la fabrication implique du travail forcé. Conséquence, expliquent les professionnels européens : les entreprises chinoises ont réorienté leurs exportations vers l’Europe qu’ils inondent de panneaux vendus à des prix inférieurs à leur coût de production.
Automobile : Selon les conclusions d’une étonnante étude franco-allemande publiée conjointement par le le Conseil d’analyse économique (CAE) et le German Council of Economic Experts (GCEE), l’industrie automobile européenne n’aurait pas à s’inquiéter des conséquences de l’Inflation Reduction Act américain. En vigueur depuis 2022, ce vaste plan de soutien à la transition énergétique prévoit des subventions et des aides à l’achat de véhicules électriques qui font craindre des distorsions de concurrence. Selon les auteurs de cette étude, la production européenne est trois fois supérieure à celle des États-Unis et le marché européen devrait rester beaucoup plus important. « Nous ne nous attendons pas à ce que l’expansion du marché américain des véhicules électriques détourne une demande ou une production substantielle de l’Europe », avancent les auteurs.
BTP européen : Le marché européen de la construction et avec lui, celui des engins de travaux publics, doivent s’attendre à une année 2024 pour le moins difficile, selon la dernière étude d’Interact Analysis. Sur fond de croissance anémique, les investissements industriels sont appelés à ralentir, anticipe le cabinet britannique. La demande de nouveaux équipements devrait ralentir drastiquement l’an prochain, et ce même si les entreprises ont jusqu’à présent réussi à honorer les commandes en souffrance et à constituer des stocks chez les concessionnaires.
Trinité-et-Tobago : carton rouge pour Trinité-et-Tobago en matière de lutte contre la pêche illégale. La Commission européenne a décidé le 25 septembre de désigner ce petit pays insulaire des Caraïbes comme pays non-coopérant en faveur de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Une décision qui ferme le marché européen aux produits de la pêche venu de ce pays. Elle sanctionne, selon la Commission, l’absence de progrès en matière de révision du cadre juridique, de suivi, de contrôle et de surveillance suffisants pour satisfaire aux exigences de la législation européenne INN, en vigueur depuis 2016.