Nigeria : Olivier Becht effectue un déplacement au Nigeria les 23 et 24 novembre, accompagné d’une délégation d’une dizaine de PME organisée par Business France. Cette visite coïncide avec le Sommet économique de la semaine française dans ce pays. Le ministre délégué en charge du Commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, participera notamment à la signature de plusieurs contrats « illustrant la densité du partenariat France-Nigéria » précise-t-on au Quai d’Orsay. Il tiendra par ailleurs une réunion du Conseil d’affaires France-Nigeria, une organisation lancée par le président Macron en 2018 et réunissant les dirigeants d’entreprises françaises et des principaux groupes nigérians. Le Nigeria est un marché clé en Afrique pour les intérêts économiques de la France : premier partenaire commercial en Afrique subsaharienne avec 5,4 milliards d’euros (Md EUR) en 2022 (+51,5 %), le pays compte une centaine d’implantations d’entreprises françaises employant plus de 10 000 personnes dans des secteurs variés. Les échanges sont déficitaires en raison du poids du pétrole importé depuis ce pays : en 2022, les importations depuis le Nigéria ont bondi en valeur de 63,7 %, à 4,8 Md EUR, alors que les exportations françaises reculaient de 5,6 %, à 587 M EUR, doublant le déficit commercial à -4,2 Md EUR en 2022 (-82,5%).
Afrique : après le Nigeria (ci-dessus), le ministre ministre délégué en charge du Commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger devrait se rendre, début décembre, en Afrique du Sud. Cette séquence africaine vise à contrer l’impression d’un recul de la France sur le continent et remobiliser les entreprises après le choc du coup d’Etat au Niger et de la fermeture de la base militaire française destinée à la lutte contre les mouvements djihadistes qui déstabilisent le Sahel. « L’influence et la présence des entreprises françaises en Afrique restent fortes, souligne Olivier Becht dans un entretien aux Echos le 22 novembre. […] Le nombre d’entreprises françaises en Afrique subsaharienne a été multiplié par deux ces dix dernières années, passant de 2 000 à 4 000. Les investissements directs français en Afrique, dont le stock atteint désormais 54 milliards d’euros, ont été multipliés par près de trois lors de la dernière décennie […] La France est le premier fournisseur du Sénégal, de Djibouti et du Gabon ».
Europe : En réponse à l’IRA (Inflation Reduction Act) américain et à ses généreuses subventions aux industries vertes, le Parlement européen a voté mardi 21 novembre une loi visant à soutenir les entreprises du Vieux Continent spécialisées dans les technologies propres. « La législation met en avant des mesures dont le but est d’assurer que d’ici à 2030, l’UE sera capable de produire au moins 40 % de ses besoins en matière de technologies vertes », précise le Parlement. Sont concernés les secteurs du solaire, des éoliennes, les technologies de batteries/stockage ainsi que le nucléaire. Les entreprises de ces secteurs qui produisent dans l’UE pourront notamment bénéficier de procédures accélérées (permis par exemple) ou d’accès simplifiés aux financements.
Japon : Selon les dernières projections du FMI, le PIB du Japon devrait atteindre cette année 4 230 milliards de dollars (Md USD) et perdre son rang de troisième plus grande économie du monde au profit de l’Allemagne (4 430 Md USD). Le gouvernement nippon a annoncé un recul de 2,1 % du PIB au troisième trimestre. Souffrant d’importantes pénuries de main-d’œuvre, l’économie ne bénéficie pas de la faiblesse du yen qui a par ailleurs alimenté une inflation importée, non compensée par des hausses de salaires. Conséquence : la consommation des ménages est en berne. Après avoir chuté de 3,5 % au troisième trimestre elle a baissé de 0,2 % entre juillet et septembre.