Marchés, en bref : Italie, électronique, viande bovine, Corée du Sud, Etats-Unis

Italie : Le statut de quatrième exportateur mondial de l’Italie est à relativiser, acquis au second semestre 2024, est à relativiser, estime une note du cabinet Asteres.  Selon ce dernier, cette bonne performance italienne n’est valable que pour un semestre, en retirant les Pays-Bas et sans corriger des effets des taux de change sur les valeurs en dollars des exportations coréennes et japonaises. En réalité, l’industrie italienne est dans une situation difficile, comme celle du reste de l’Europe. De plus, en prenant en compte les services, la performance italienne à l’exportation devient moins flatteuse.

Electronique : Les surtaxes américaines de 25 % sur les biens en provenance du Mexique et du canada et de 10 % sur les importations chinoises pourraient plonger le secteur de l’électronique grand public dans la tourmente. Selon un rapport de Consumer Technology Association, cette hausse des droits de douane provoquerait une augmentation de 46 % des prix des tablettes et des ordinateurs portables ainsi qu’une baisse de 68 % des ventes. Celles des consoles de jeu pourraient plonger de 58 % tandis que les ventes de smartphones de 37 %. Au total, le pouvoir d’achat des consommateurs américains serait amputé de 90 à 143 milliards de dollars.

Viande bovine : La Chine a notifié auprès de l’OMC avoir ouvert une enquête de sauvegarde sur ses la viande bovine. Cette procédure permet de déterminer si l’augmentation des importations d’un produit cause ou menace de causer un préjudice grave à une filière nationale. Si tel est le cas me le pays concerné peut prendre des mesures de sauvegarde, c’est-t-à-dire restreindre temporairement les importations. Selon les associations professionnelles chinoises, la forte croissance des achats de bœuf à l’étranger au cours des dernières années « a eu un impact négatif important sur l’industrie nationale », a expliqué le ministère du Commerce dans un communiqué. Les importations de bœuf ont augmenté de 65 % entre 2019 et 2023, affirment les producteurs, selon le ministère. Le ministère des Affaires étrangères du Brésil, principal fournisseur de viande bovine à la Chine, a assuré qu’il entendait « démontrer ces prochains mois que la viande brésilienne exportée en Chine ne porterait aucun préjudice à l’industrie chinoise, étant au contraire un important facteur de complémentarité de la production locale chinoise ».

Corée du Sud : Barclays a abaissé ses prévisions de croissance de 0,2 % à 2,1 % en 2024 et de 0,1 % à 1,7 % en 2025. La banque justifie cette décision par le choc de confiance créé par les l’annonce de la loi martiale d’urgence début décembre et la période de deuil national d’une semaine suite à l’accident d’avion à l’aéroport international de Muan ralentira la reprise de confiance en janvier.

Etats-Unis :  La décision du président Joe Biden de bloquer l’offre de rachat du producteur d’acier The United States Steel Corporation (US Steel) par la société japonaise Nippon Steel, pour un montant de 14,1 milliards de dollars, souligne l’abandon de la mondialisation et l’adoption d’une définition plus large de la sécurité nationale, selon Bloomberg. Même une prise de contrôle par une entreprise basée dans un proche allié comme le Japon n’a pas suffi à dissiper les inquiétudes de l’administration Biden, note l’agence, alors que le président élu Donald Trump s’était également engagé à rejeter l’accord. John Murphy, qui dirige les travaux sur le commerce international à la Chambre de commerce des Etats-Unis, a déclaré à Bloomberg que le résultat « pourrait avoir un effet paralysant sur les investissements internationaux en Amérique ».