Chine : malgré la crise de l’immobilier et une consommation atone, la Chine a annoncé mardi 16 avril une hausse de son PIB de 5,3% au premier trimestre. Le même jour, la Banque mondiale annonçait une prévision de croissance de 4,5 % cette année, une progression inférieure à l’objectif de 5 % du gouvernement et toujours en deçà des hausses à deux chiffres de ces dernières décennies. Il s’agira de la plus faible croissance enregistrée par l’ex-Empire du Milieu depuis 1990 (3,9 %), hors période de Covid.
États-Unis : signe de l’actuelle bonne santé économique du pays, les importations conteneurisées ont bondi de 16 % en glissement annuel et leur croissance devrait atteindre 11 % sur les six premiers mois de l’année, selon le Global Port Tracker, signale Le chargeur, la newsletter spécialisée du commissionnaire de transport Ovrsea. Les exportations depuis l’Europe vers les États-Unis ont augmenté de 10% sur un an au premier trimestre et ont atteint leur niveau prépandémique. Conséquence, « après une annus horribilis en 2023 en termes d’activité (et de résultats pour les compagnies), le Transatlantique semble donc retrouver une forme de normalité positive cette année, note Le chargeur. Ce deuxième trimestre devrait venir confirmer la tendance. Pour les chargeurs, la stabilité est toujours un gage de visibilité ».
Transport maritime : Le conflit entre Israël et l’Iran, s’il venait à dégénérer en guerre régionale, rendrait le détroit d’Ormuz impraticable. Selon la plateforme Xeneta, « si les navires naviguant dans le golfe Persique étaient touchés, les perturbations seraient considérables ». Tant et si bien que certains experts du transport maritime international engagent les acteurs du secteur à préparer des plans B. En toute logique, ces tensions inflammables dans la région laissent augurer d’une remontée des taux spot. CMA CGM vient d’ailleurs d’annoncer un nouveau General Rate Increase (GRI) qui entera en vigueur le 1er mai.
Vin : selon les précisions statistiques donnés par le conseiller référent de Business France Adrien Boussard au site Vitisphère, les exportations françaises de vin en 2023 ont mieux résisté sur les marchés européens qu’au grand export. En volume elles ont en effet diminué de 8 % vers l’Allemagne, 6 % au Royaume-Uni, 9 % aux Pays-Bas ou encore 5 % en Belgique tandis que les baisses sont à deux chiffres à destination des États-Unis (- 13 %), du Canada (- 10 %), de la Chine (- 26 %) et du Japon (- 14 %). « Globalement, sont dans le rouge toutes les AOC (-12 % Alsace, -16 % Beaujolais, -12 % Bordeaux, -7 % Bourgogne, -10 % vallée du Rhône, -16 % Languedoc-Roussillon, -12 % Provence, -7 % Sud-Ouest…) et toutes les IGP (Pays d’Oc -8 %, Languedoc-Roussillon -14 %, Sud-Ouest -20 %…), détaille le conseiller. A l’exception du val de Loire (en AOP -5 % en volume, mais +6 % en valeur, en IGP +1 % en volume et +4 % en valeur) et de l’IGP Terres du Midi (+37 et +53 %). »