Brésil : bonne nouvelle pour les entreprises françaises ayant des courant d’affaires avec le Brésil. La France est en train de renouer les fils politiques et diplomatiques au plus haut niveau avec ce pays, après trois bonnes années de glaciation durant l’ère Bolsonaro. Cela s’est confirmé lors de la dernière visite de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères Catherine Colonna, les 7 et 8 février, qui a même parlé de « retrouvailles » selon notre confrère Les Echos. La ministre française a été reçu par plusieurs membres du gouvernement brésilien et le nouveau président Luiz Inácio Lula da Silva, en vue de poser des jalons pour de futures « visites croisées » des chefs d’Etats des deux pays. Le président Macron, qui projette de se rendre au Brésil pour le prochain Sommet sur l’Amazonie dans le courant de l’année, a d’ores et déjà convié le président Lula au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial prévu à Paris en juin. Par ailleurs, la France soutient d’ores et déjà la candidature du Brésil pour l’organisation de la COP 25 à Belém, en Amazonie.
Kenya-Tanzanie : Olivier Becht, se rendra en Afrique de l’Est du 21 au au 22 février, pour notamment assister au EU-Kenya Business Forum, puis au forum économique UE-Tanzanie. Le programme au Kenya, pays considéré comme un « partenaire clé » de la France dans cette région et où il s’agira de la première visite ministérielle française depuis l’élection du président Ruto en août 2022, sera chargé pour le ministre chargé du Commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger. Il y sera accompagné d’une délégation d’entreprises emmenée par Business France et Medef international. Objectif : « encourager le renforcement de la présence française et soutenir les projets en cours pour favoriser l’émergence de nouveaux partenariats, notamment dans l’industrie » précise le communiqué du Quai d’Orsay. Parmi les temps forts de cette visite : lancement d’un nouveau modèle Peugeot, assemblé par Urysia pour Stellantis ; visite à Eldoret (ouest du pays) d’une unité de soins mère-enfants de l’hôpital régional qui a bénéficié d’un financement français pour l’achat de matériel médical, ainsi que de l’usine de fertilisants Barak Fertilizer (groupe Roullier); visite à Nairobi d’une filiale du groupe L’Oréal. En Tanzanie, il ouvrira à Dar es Salaam le forum économique entre l’UE et la Tanzanie, aux côtés du vice-président tanzanien Philip Mpango, avec lequel il s’entretiendra sur la relation bilatérale économique.
États-Unis : le commerce extérieur des États-Unis demeure très ouvert au regard des chiffres, malgré le regain de protectionnisme et les tensions avec la Chine ces dernières années. Ainsi, selon les dernières statistiques publiées par le Département du Commerce pour l’année 2022, le pays a exporté vers 73 pays et importé depuis 90 pays, observe Bloomberg dans une dépêche. Et les seuls échanges avec la Chine ont atteint un nouveau montant record de 690,6 milliards de dollars (Md USD) l’an dernier, en dépit de la guerre commerciale qui perdure depuis 5 ans entre les deux puissances. Rappelons qu’initiée sous l’administration de Donald Trump, cette « guerre » s’est traduite par des surtaxes douanières sur des centaines de milliards de dollars de produits chinois et des restrictions croissantes sur les exportations vers la Chine, notamment de produits et composants électroniques et informatiques. Le déficit des échanges de biens des États-Unis avec la Chine s’est creusé de 8 % en 2022, pour atteindre -382,9 Md USD, le plus élevé depuis le pic de 2018 (-419,4 Md USD). Déficit commercial également avec le reste du monde : pour l’ensemble des échanges de biens et services, il a atteint -1000 Md USD, en hausse de 12 %.
Chine : la Chine a du souci à se faire pour son image dans le monde, selon les résultats d’une enquête de l’Université de Cambridge et YouGov dans 26 pays, relayés par Statista. L’empire du Milieux a une image négative dans 16 pays sur 26, et cette opinion est partagée par un nombre croissant de personnes. La Chine recueille plus de trois quart d’opinions négatives dans la plupart des pays développés à l’instar du Japon, la Suède, l’Australie, du Danemark, du Royaume-Uni et d’Allemagne. Cette opinion est également majoritaire en France, Inde, États-Unis et Canada. L’opinion est plus mitigée mais légèrement défavorable à la Chine en Europe du Sud et de l’Est. Les scores majoritairement positifs sont enregistrés dans une dizaine de pays, dont le Nigeria, le Kenya, la Thaïlande, la Russie, l’Égypte et l’Arabie saoudite. Principaux facteurs pesant sur les opinions négatives : les tensions avec Taiwan et le sentiment que la pandémie de Covid a été mal gérée par la Chine. Selon la même enquête, l’image des Etats-Unis aurait pour sa part bénéficié d’une nette amélioration.