Marché, en bref : Royaume-Uni, Etats-Unis, Ukraine, voitures électriques, Nouvelle-Zélande

Royaume-Uni : Un PIB trimestriel plus élevé qu’attendu en début d’année et un mois de mai encourageant ont conduit les analystes de Barclays a relevé leurs prévisions de croissance pour les deuxième et troisième trimestres à respectivement 0,6 % (+ 0,2 pp) et 0,3 % (+ 0,1 pp). Pour l’ensemble de l’année la croissance devrait atteindre 1,1 % (+ 0,3 pp) cette année et également 1,1 % (+0,1 pp) en 2025. A l’exception des activités de service, l’inflation est restée contenue et les indicateurs montrent que la désinflation se poursuit.

Etats-Unis : Malgré une économie plutôt résiliente ces deux dernières années, les Américains portent un regard pessimiste sur sa situation actuelle et ses perspectives, souligne une récente étude de Global Sovereign Advisory (GSA), principalement en raison des préoccupations liées à l’inflation, des divisions partisanes et des difficultés d’accès aux soins de santé. S’ils soutiennent en majorité le commerce international, le considérant bénéfique pour l’économie (74 %), pour eux-mêmes (82 %), pour la création d’emplois (63 %) et pour leur niveau de vie (80 %), ils sont également majoritairement favorables à l’imposition de restrictions commerciales. En particulier, la politique industrielle de Joe Biden, qui prévoit des subventions aux entreprises américaines est largement plébiscitée.

Voitures électriques : La décision prise par l’Union européenne de fortement augmenter les droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine est en train de provoquer des hausses de leur prix de vente sur le marché européen, qu’il s’agisse de modèles de marques chinoises ou non. L’américain Tesla, premier exportateur de voitures électriques made in China, a ainsi annoncé une augmentation de 1 500 euros du prix de sa Model 3 dans les pays européens, dont l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne. La Mini électrique, soumise aux droits de douane les plus élevés (presque 38 %), est également concernée et BMW a demandé à Bruxelles de les réduire à 20,8 %. A contrario, Dacia, la filiale roumaine de Renault, a fait le choix de ne pas augmenter le tarif du Spring fabriqué à Shiyan, dans le centre du pays, malgré des droits de douane portés de 10 % à 31 % et son inéligibilité au bonus écologique de 4 000 euros depuis le début de l’année. Pour compenser cette perte, la marque a déjà baissé de 2 800 euros le prix de vente de ce modèle à succès. Sa nouvelle version, attendue en octobre, sera facturée 18 900 euros contre environ 12 500 euros en 2021, déduction faite des aides en vigueur à l’époque.

Ukraine : Suite à l’adoption par l’Union européenne d’un 14^e train de sanctions à l’encontre de la Russie, la Douane a publié une note aux opérateurs en détaillant les modalités pratiques. Ce document précise notamment les codes devant figurer sur les déclarations en douane pour bénéficier de dérogations ou d’exclure certaines marchandises des sanctions prévues par le règlement (UE) 833/2014 modifié

Nouvelle-Zélande : entré en vigueur le 1^er mai, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande exige de exportateurs européens qu’ils s’enregistrent préalablement dans le système REX (Registered Exporter). En effet, tout exportateur expédiant des lots de produits d’une valeur supérieure à 6 000 euros doit établir une déclaration d’origine portant son numéro REX afin que l’importateur néo-zélandais puisse bénéficier des tarifs préférentiels. A cette fin, la Commission européenne a publié un document d’orientation (en anglais), consultable en ligne, sur l’application des règles d’origine énoncées dans cet accord.