Le Maroc est bien placé par rapport à l’Algérie et à la Tunisie pour les opportunités d’affaires, a souligné le 12 avril le cabinet d’avocats Lefèvre Pelletier
à l’occasion d’une conférence organisée sur
« l’évolution de l’environnement des affaires au Maghreb en 2011,
perspectives et opportunités 2012 ». « Le Maroc est un pays de commerçants qui sait se vendre, et où les
investissements
étrangers demeurent une priorité », a rappelé Alain
Gauvin, associé au bureau Maroc de Lefèvre Pelletier. « En matière d’investissement,
le Maroc, explique-t-il, est beaucoup plus proche des standards
européens que
des standards africains ou de ceux des pays voisins. ».
« Sur le plan
géographique, poursuit-il, le Maroc est une exception. Il est le seul
Etat du
pourtour méditerranéen à bénéficier du statut avancé qui permet de créer
un
grand espace réglementaire et économique libre ». Sur le plan
économique, il est une exception avec un taux de croissance annuel moyen
de 4,9
% en 2011. « Le Maroc n’a pas de pétrole, mais il a du
soleil et du vent », précise Alain
Gauvin. Le pays est tourné vers l’avenir
avec des projets de 9 milliards d’euros dans le solaire et de 70
milliards d’euros dans les infrastructures.
Et avec plus de 80 sociétés cotées pour une capitalisation de
516
milliards de dirhams (46 milliards d’euros), le Maroc constitue une place boursière émergente, mais
dynamique. A cela s’ajoutent
des financements effectués sans garanties qui témoignent de la confiance
des
investisseurs étrangers. Ces derniers, indique Alain Gauvin, sont les
bienvenus au Maroc. Le pays possède en effet des zones dédiées à
l’investissement étranger. Les zones onshore du Maroc bénéficient des règles d’investissement de droit
commun prévues par la charte d’investissement et les lois de finance
successives. Les zones franches
d’exportation, instituées par la Loi 19-94, elles, permettent aux exportateurs d’exercer
des activités industrielles et de services. Ces zones ne sont pas soumises à la
réglementation douanière et aux réglementations relatives au contrôle du commerce extérieur
et de change.
En Tunisie, l’environnement des affaires post-révolution, informe Maya
Boureghda Chebeane, du cabinet tunisien Jurismed, s’illustre par une nouvelle instance de lutte contre la corruption mise en place pour assurer une transparence dans les marchés publics. Le pays présente en effet des opportunités dans l’immobilier où beaucoup de grands projets sont en train d’être élaborés avec les pays du Golfe notamment. Autre secteur porteur, les infrastructures où des projets sont en cours pour œuvrer au développement régional. Aussi, pour financer et exploiter les grands projets, le pays a recours aux partenariats public privé. L’Etat, explique l’avocate, n’a pas les
moyens, il doit faire appel au privé pour développer plusieurs projets publics
qui vont des infrastructures, en passant par l’énergie jusqu’aux gros projets archéologiques. Une autre opportunité réside dans l’amélioration du cadre juridique
de l’investissement visant à assurer une continuité du régime attractif pour les
investissements étrangers. La Tunisie, conclut Maya Boureghda Chebeane, est un pays jeune et moderne avec des secteurs à forte valeur ajoutée.
Pour l’Algérie, « sur le plan économique, indique, pour sa part, Vincent Lunel, avocat associé Lefèvre Pelletier à Alger, la situation est fragile,
mais elle est bonne ». L’année 2011 est une année record avec un montant
des investissements étrangers de 4,3 milliards d’euros et 24 projets étrangers
représentant 33 % de l’ensemble des investissements. En matière de facilité pour faire des affaires, l’Algérie arrive à la 148e place du classement Doing Business. « Le niveau de risque est élevé, assure
Vincent Lunel, mais le niveau de profit est important. » C’est qu’à la différence de ses deux voisins, l’Algérie possède une rente pétrolière.
Toutefois, la nécessité de rassurer les investisseurs étrangers est primordiale. Dans ce sens plusieurs avancées
législatives, s’inscrivant dans la continuité des dernières années, ont été observées : des efforts dans le domaine
de la lutte contre la corruption, des mesures de promotion de
l’investissement foncier, des dispositions favorisant
l’accès à l’investissement pour les PME, un allègement des charges
patronales ainsi que des évolutions décisives en
matière de marchés publics. Un conseil, « si l’on veut faire des affaires en Algérie, il faut
connaître sur le bout des doigts le code des marchés publics », prévient Vincent Lunel.
Venice Affre
MOCI Pratique :
Lefèvre Pelletier & associés au Maroc
Lefèvre Pelletier & associé en Algérie
Portail national du Maroc : investir au Maroc
Consulter le classement Doing Business pour connaître le positionnement mondial de ces trois pays en termes de facilité à faire des affaires.
N’oubliez pas de consulter nos fiches pays Algérie, Maroc et Tunisie pour vous renseigner sur l’accès à ces marchés, les modalités d’implantation et la fiscalité en cours dans ces pays.
Egalement sur www.lemoci.com
Réglementation : ce qu’il faut savoir pour investir (au Maroc), extrait du Guide Business 2011 Maroc
Réglementation : ce qu’il faut savoir pour s’implanter et exporter (en Tunisie), extrait du Guide Business 2011 Tunisie
Réglementation : ce qu’il faut savoir pour s’implanter et exporter (en Algérie), extrait du Guide Business 2011 Algérie