Un an après
avoir suspendu sa coopération au développement avec la Guinée Bissau, l’Union
européenne (UE) a annoncé le 18 juillet sa reprise progressive, mais sous
conditions.
« La décision de l’UE ouvre la voie à
une reprise progressive de l’aide au développement, en fonction des progrès
concrets qui seront réalisés par la Guinée Bissau dans la mise en œuvre de ses
engagements », a déclaré par voie de communiqué Andris Pielbags, membre de la Commission
européenne en charge du développement à l’issue de la clôture des consultations
engagées par l’UE avec ce pays d’Afrique de l’ouest. Le message est clair :
la reprise de l’aide, interrompue en avril 2010 suite à mutinerie et à la
nomination de ses instigateurs à des hauts postes dans l’armée, est
conditionnée à la poursuite des réformes.
M. Pielbags a
ainsi précisé que la coopération dans les secteurs de l’énergie et des
transports routiers devrait reprendre « dans
les prochains mois », mais qu’une « aide
plus conséquente, comprenant notamment un appui budgétaire, devrait être mise à
disposition à un stade ultérieur, dans l’attente de réformes structurelles dans
le secteur de la sécurité et de l’adoption de mesures crédibles visant à lutter
contre l’impunité et la criminalité organisée ».
Les aides
européennes à caractère humanitaire ou bénéficiant directement aux populations
n’ont toutefois jamais été interrompues. Dans le cadre du Fonds européen de
développement, 110 millions d’euros ont été alloués à la Guinée Bissau pour la
période 2007-2013.
Sophie
Creusillet