L’Organisation mondiale du
commerce (OMC) vient de féliciter l’Uruguay pour l’expansion de son commerce
extérieur, son engagement dans l’intégration régionale au sein du Mercosur
(Marché commun du Sud) et ses « extraordinaires résultats » en termes
de croissance du Produit intérieur brut (PIB) par habitant et de lutte contre
la pauvreté et le chômage. Un satisfecit assorti, toutefois, d’une incitation à
poursuivre la diversification de son économie et de ses exportations.
L’OMC, qui réalisait sa quatrième
revue des politiques et pratiques commerciale de ce pays d’Amérique du Sud entre
le 25 et le 27 avril dernier, rapporte que l’Uruguay a réussi à doubler son PIB par habitant à 11 996
dollars entre 2005 et 2010, grâce à une croissance économique soutenue (+ 6,5 %
en moyenne pendant la période), et un doublement de ses échanges de biens et
services.
« L’Uruguay est un grand
exportateur de produits alimentaires et de matières premières agricoles
(principalement viande et soja), qui constituent 75 % des exportations de
marchandises, tandis que les importations se composent principalement de biens
d’équipement et de produits manufacturés », note l’OMC. Par ailleurs, le tiers de ses
échanges internationaux est effectué dans le Mercosur.
D’après la base de données
GTA-GTIS,
à périmètre comparable (onze mois : de janvier à novembre), les
exportations de marchandises sont passées de 3,5 milliards d’euros en 2009 à
4,6 milliards en 2010 et 5,2 milliards en 2011. Une hausse donc de 12,87 % sur
la dernière période, due en partie à la hausse des cours des matières
premières. Ainsi, le Brésil, de loin son premier pays client avec près de 1,1
milliard de biens importés pendant les onze premiers mois de 2011, a augmenté ses achats de 10,5 %. La Chine, de 36,9
% ; la Russie, de 10,1 % ; le Venezuela, de 17,25 % ;
l’Allemagne, de 21,7 % ; les États-Unis, de 12,2 %, etc. Seule baisse notable : l’Argentine avec – 1,5 %.
Quant aux importations de
l’Uruguay, elles sont passées de près de 4,5 milliards d’euros à environ 7
milliards entre janvier-novembre 2009 et la même période de 2011. L’an dernier,
la progression a été sensible : + 23,08 %, avec des hausses importantes
pour les quatre premiers pays fournisseurs (qui ont représenté ensemble 61,38 % du total des importations
uruguayennes) : Brésil: + 30,45 % ; Argentine: + 33,3 % ; Chine:
+ 23,7 % ; et États-Unis: + 33,1 %.
Selon l’OMC, Montevideo peut
encore faciliter les importations en améliorant les systèmes d’analyse des
risques et d’enregistrement des marchandises, en supprimant l’obligation de
recourir aux services d’un agent en douanes pour remplir différentes formalités
ou encore en achevant le processus de suppression des taxes à
l’importation.
S’agissant enfin de
l’investissement, l’organisation internationale rappelle que « d’une
manière générale », le pays d’Amérique latine « est ouvert à
l’investissement privé, y compris étranger » et garantit « l’égalité
de traitement » entre opérateurs nationaux et étrangers. Les seules
restrictions concernent des secteurs d’intérêt national, comme les services de
téléphonie fixe, de distribution d’eau et d’assainissement et des branches de
l’assurance et des transports.
François Pargny
Pour en savoir plus :
Consulter
1 La fiche pays du MOCI.
2 Le Guide Business du MOCI. En
tapant « Uruguay » dans « Où ? », accédez à toute une
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d’experts du MOCI Club.