Les statistiques publiées par l’Union des aéroports français (UAF) indiquent une forte croissance du trafic de fret en 2010 : soit 2,49 millions de tonnes de marchandises traitées, en progression de 16,6 % sur la très mauvaise année 2009 et de 4,8 % sur 2008. Croissance due à la reprise du commerce international, laquelle profite d´abord à Aéroports de Paris (ADP) avec 2,27 million de tonnes (+18,8 %), société qui capte à elle seule 90 % du trafic de fret aérien national.
En revanche, les flux marchands traités par les aéroports de province ne progressent guère (+0,4 % à 241 837 tonnes). Marseille (48 748 tonnes), désormais premier aéroport de France après ADP, gagne 7 points et détrône Toulouse Blagnac (48 549 tonnes ; -2,4%).
Ces poids lourds sont talonnés par les aéroports les plus dynamiques : Bâle-Mulhouse (+40,2 % à 43 654 tonnes), Lyon Saint-Exupéry (+14,4 % ; 32 960 tonnes), et Nice Côte d´Azur (+36,8 % ; 15 353 tonnes), croissance que ce dernier doit à l´augmentation de la fréquence des vols de la compagnie Emirates. La progression est moins spectaculaire pour Nantes Atlantic (8 343 tonnes ; +4,9 %) et Bordeaux (6 679 tonnes ; +6,3 %). À l’inverse, Saint-Nazaire-Montoir (17 088 tonnes ; -5,7%), Rennes Saint-Jacques (7 992 tonnes ; -7,6 %), perdent du terrain, tandis que Vatry (7887 ; -64,9 %) et Châteauroux (6 420 tonnes ; -25,9 %) sont en chute libre.
Aujourd´hui, le capital de ces aéroports provinciaux, détenu à 60 % par l´Etat, à 25 % par les Chambres de commerce et d’industrie et à 15 % par les collectivités locales, est sur le point de passer au privé. L’ouverture du capital de ces derniers est programmée pour courant 2011, avec un appel à candidature concernant d’abord Lyon, Toulouse et Bordeaux et Montpellier.
Par ailleurs, en ce qui concerne le trafic passagers des aéroports français, celui-ci a enregistré une faible progression de 1,3 % en 2010 (soit 151,8 millions de passagers), qui est due au bon niveau d´activité des compagnies à bas coûts.
Gilles Naudy