Après six ans de négociations,
l’Islande et la Chine
viennent de signer un accord de libre-échange, premier de ce type à être conclu
entre Pékin et une capitale européenne.
Dans une déclaration commune, les deux
pays s’engagent ainsi à « approfondir leur coopération dans les domaines du
commerce et de l’investissement ». Une fois en vigueur, il supprimera en
effet les droits de douane sur la plupart des marchandises. Si les échanges commerciaux entre les deux pays sont
relativement faibles, l’accord pourrait nénamoins donner un coup de pouce aux
exportations islandaises, pays dont l’économie est en ruine après l’effondrement de
son système bancaire.
Côté chinois, les intérêts sont évidemment ailleurs. Le
communiqué conjoint publié suite à la signature de l’accord souligne un autre
aspect du nouveau partenariat visant aussi à »renforcer les échanges et la coopération sur l’Arctique ». Pour
certains experts, Pékin souhaiterait ainsi prendre pied dans le Territoire du Nord et devenir un
observateur permanent au Conseil de l’Arctique d’ici à la fin de l’année. Motif ?
Le recul des calottes glaciaires favorise l’ouverture de nouvelles routes
commerciales qui permettraient de réduire d’un tiers le trajet entre Shanghai
et Hambourg. Dans une interview au Wall Street Journal, le ministre des
Affaires étrangères islandais a également évoqué des discussions avec la Chine pour l’exploration
commune des vastes réserves de pétrole enfouies sous les eaux côtières du
nord-est.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles