Emmenés par les États-Unis, l’UE
et le Japon, une vingtaine de pays s’est mis d’accord pour contourner l’impasse
du round de Doha en négociant un accord destiné à libérer les échanges dans le
secteur des services. Les négociations multilatérales à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) – qui inclut un volet
sur la libéralisation des services – étant au point mort, avec peu de
perspectives d’aboutir de sitôt, l’idée progresse depuis plus d’un an à Genève
malgré l’opposition des grands pays émergents tels que la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie. Parmi les
vingt pays intéressés par la conclusion d’un accord plurilatéral sur les
services figurent notamment l’Australie, le Canada, la Corée du Sud, le Mexique, ou
la Turquie. Un
nouveau round de pourparlers débutera d’ici 90 jours au siège de l’OMC à
Genève.
Selon une récente étude, un tel
accord pourrait augmenter les exportations de services au sein d’un noyau dur
de pays de 78 milliards de dollars par an. Les États-Unis et l’UE seraient les
principaux bénéficiaires, avec des gains respectifs de 14 milliards et 21
milliards de dollars. Si le Brésil, la
Chine et l’Inde acceptaient de se joindre au reste du groupe,
le gain commercial pourrait encore s’accroître de quelques 30 %.
K. L.