Négociateurs européens et chinois se sont engagés dans une
course contre la montre pour trouver,
d’ici août, une entente qui permette d’éviter la hausse prévue des droits
antidumping provisoires imposés par la Commission européenne depuis le 6 juin. Car faute d’une solution négociée, ceux-ci
passeront, le 6 août prochain, à 47,6 % en moyenne.
Deux
options seraient actuellement sur la table : fixer un prix plancher – 10 à 15 %
supérieur à celui pratiqué aujourd’hui – pour les panneaux solaires vendus en
Europe; ou imposer un quota de produits chinois au-dessus duquel seraient
appliqués des droits de douane.
La première option semblerait, à l’heure
actuelle, la plus consensuelle. Côté européen, elle permettrait de limiter la
déroute du secteur photovoltaïque. Côté chinois, elle serait susceptible de
mettre fin à une guerre féroce que se livrent les producteurs chinois sur leur
marché domestique.
Les services de Karel De Gucht ont opté pour une solution en
deux étapes en imposant dès le mois de juin des droits antidumping de
« seulement » 11,8 %, avec la perspective d’une hausse à 47,6 % en moyenne. Le 6 août, en cas d’échec des négociations actuelles, les entreprises chinoises
ayant coopéré à l’enquête se verraient imposer des droits plus faibles (37,2 %),
les autres des droits plus élevés (67,9 %).
« La position de l’UE reste
inchangée et consiste à résoudre le différend par la négociation », a confirmé,
Markus Ederer, ambassadeur de l’Union européenne en
Chine, lors d’une conférence le 1er juillet. « Je ne peux pas prédire le
résultat, mais les parties font toutes deux preuve d’une grande volonté »,
a-t-il ajouté.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles