« Nous sommes une plaque tournante dans le Royaume et on est prêt à permettre aux entreprises rhônalpines de poursuivre leurs activités et à les accueillir dans notre centre d’affaires », nous a confié Philippe Confais, le directeur général de la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM), le 20 mai, premier jour du 2e Forum de partenariat Maroc France , à Paris. Le dirigeant de la CFCIM a ainsi révélé à la Lettre confidentielle que CCI France International lui avait demandé tout récemment de regarder le dossier de la filiale d’Entreprises Rhône-Alpes International (Erai) à Casablanca.
Erai est le bras armé de cette région française à l’international, avec 27 filiales dans le monde, dont au Maroc. Sous le coup d’une procédure de redressement judiciaire depuis le 14 avril, sa mise en liquidation est certaine après l’échec d’un projet de reprise porté par l’exécutif régional, le 18 mai, rejeté par une majorité du conseil régional rhônalpin (lire : Rhône-Alpes : le plan de sauvetage d’Erai rejeté, la liquidation inévitable).
La CFCIM, déjà représentant exclusif de Business France
« Au Maroc, la CFCIM est un candidat naturel à la reprise des activités d’Erai », affirme encore le directeur général de la chambre, basée à Casablanca. Et de préciser que la CFCIM va signer un avenant à la convention conclue dans le passé avec Ubifrance – aujourd’hui Business France- qui va ainsi lui renouveler l’exclusivité de sa représentation dans le Royaume dans le cadre d’une délégation de service public (DSP).
En outre, selon son président, Jean-Marie Grosbois, la CFCIM est « la première chambre française à l’étranger par le nombre d’adhérents et par sa gamme de prestations ». Elle compte ainsi plus de 4 000 adhérents, français et marocains, et gère, notamment, un campus de formation et plusieurs parcs industriels (lire par ailleurs dans la LC d’aujourd’hui). « J’ai mis sur pied une équipe pour défricher le dossier Erai Maroc et, dès mon retour à Casablanca, je vais à mon tour me pencher sur l’éventuelle reprise des activités d’Erai et dans quelles conditions financières », a précisé à la LC Philippe Confais. Mais, « ce qui est sûr, a-t-il encore pointé, c’est qu’on ne peut pas laisser les entreprises rhônalpines dans la panade ».
François Pargny
Pour prolonger :
–Spécial Rhône-Alpes : pas de « plan C » pour Erai, Business France prête à secourir les VIE, les privés de l’OSCI se positionnent
–Spécial Rhône-Alpes : le land de Bade-Wurtemberg fait pression pour la poursuite d’Erai Allemagne à Stuttgart
–Spécial Rhône-Alpes : les raisons du « crash » d’Erai, selon les « privés » de l’export
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