Si les 28 restent divisés sur le sujet de l’étiquetage obligatoire de l’origine, notamment au sein du Conseil, les eurodéputés, eux, ont finalement tranché en faveur du « marquage made in EU » défendu par la France. La mesure est ainsi inscrite dans un paquet législatif relatif à la sécurité des produits et à la surveillance des marchés, adopté à une large majorité par le Parlement européen (PE).
Selon les eurodéputés, l’étiquetage « made in EU » devra ainsi s’appliquer à la quasi-totalité des produits vendus sur le marché intérieur à quelques exceptions près, comme les médicaments par exemple. Les fabricants européens auront le choix d’apposer la mention « fabriqué dans l’UE » ou d’apposer la mention de leur pays, une façon d’améliorer la traçabilité des produits. Actuellement au moins 10 % de ceux-ci échapperaient au contrôle des autorités nationales de surveillance.
Pour les produits fabriqués ou assemblés dans divers pays, le pays d’origine « serait celui ou a lieu la dernière ouvraison substantielle aboutissant à un nouveau produit ou représentant une étape importante de la fabrication », précise un communiqué du PE. « Le marquage obligatoire du pays d’origine créera des coûts additionnels et des charges pour l’industrie, sans bénéfices clairs pour la sécurité des produits », a déploré Christian Verschueren, directeur général d’Eurocommerce. L’organisation compte désormais sur le blocage au Conseil où des « poids lourds » comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou la Pologne restent farouchement opposés à l’introduction de ce marquage d’origine.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles