Les entreprises françaises tirent plutôt bien leur épingle du jeu dans les projets de la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd). Ainsi en 2013, les entreprises françaises ont représenté 21% des investissements directs étrangers financés par la Berd. Un bon chiffre alors que le volet « investissements » représente les huit dixièmes de l’activité de la banque. En revanche, nos entreprises sont absentes des appels d’offre publics qui représentent 20 % de l’activité de la Banque (1,8 milliard d’euros/an).
Rencontré à Tbilissi, lors de la 24ème Assemblée annuelle de la Berd, les 14 et 15 mai, Jérôme Baconin, de la Direction générale du Trésor (DG Trésor), jugeait ainsi les performances des entreprises françaises auprès de la Berd : « Nous voulons diversifier le socle d’entreprises qui prennent part à ces projets, en augmenter le nombre et cherchons en particulier à atteindre plus les ETI ». Les ETI sont des entreprises de taille intermédiaire, qui réalisent moins de 1,5 milliards d’euros et emploient entre 250 et 5000 salariés.
La DG Trésor a mis en place un plan d’action visant à renforcer la présence de nos entreprises dans les projets financés par des institutions financières internationales (IFIs), plus particulièrement les banques multilatérales de développement comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque inter-américaine de développement ou encore la Banque européenne d’Investissement (pour les projets hors-UE). A cet effet, un point de contact IFI/entreprises a été créé en 2015 à la DG Trésor, fonction confiée à Jérôme Baconin actuellement.
Le plan d’action prévoit la constitution d’un partenariat entre la DG Trésor, l’opérateur national Business France (qui accompagne les PME et ETI à l’export) et Medef International. Selon Jérôme Baconin, « il faut innover, comme ici à Tbilissi en profitant de l’Assemblée de la Berd pour organiser des rendez-vous pour elles. Nous voulons aussi initier des formations pour les entreprises sur le thème : comment répondre à des appels d’offres des IFIs ? »
A Tbilissi, Régis Genté