Ils ont dit (accès libre) : Elysée, L. Fabius, M. Fekl, A. Romatet-Espagne

Elysée : « Le Président de la République considère que la situation actuelle dans l’est de l’Ukraine ne permet toujours pas la livraison du premier BPC. Il a donc estimé qu’il convenait de surseoir, jusqu’à nouvel ordre, à l’examen de la demande d’autorisation nécessaire à l’exportation du premier BPC à la Fédération de Russie ».
Communication de l’Elysée annonçant, le 25 novembre, la décision du président Hollande de suspendre la livraison du premier des deux Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral commandés par la marine russe, le Vladivostok. François Hollande avait déjà établi un lien direct entre la bonne fin de ce contrat de défense de l’ordre de 1,2 milliards d’euros et l’amélioration dans l’est de l’Ukraine, début septembre, avant un Sommet de l’Otan*.
* Lire : Russie : alerte orange pour les courants commerciaux français

Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du développement international :  » Notre tourisme avec la Chine s’accroît de façon importante et cette année nous accueillerons deux millions de touristes de ce pays. Le nombre de visas avec cette nation a cru de 57 % et notre objectif est de parvenir à cinq millions de touristes chinois « .
Déclaration faite le 25 novembre, à l’occasion d’une conférence de presse au ministère, à l’occasion de pour la présentation du projet de ville durable à Wuhan, dans la province de Hubei. Répondant à une question d’un journaliste sur le travail dominical dans l’Hexagone, Laurent Fabius s’est déclaré partisan d’une  » approche spécifique chinoise « .  » Si les touristes chinois veulent venir à Paris et que les magasins y sont fermés, alors ils dépenseront au Royaume-Uni. Ce ne sont pas à eux de s’adapter, mais à notre offre commerciale. Mais, bien sûr, il faudra savoir s’adapter et ce ne peut être que sur la base du volontariat et avec des compensations salariales « .

Matthias Fekl, secrétaire d’État au Commerce extérieur : « Dans le contexte très difficile aujourd’hui, je pense que prendre ce type d’engagement ce n’est pas ce qu’il faut faire. Ce que nous devons faire, c’est travailler pour faire les réformes de fond pour que les choses aillent mieux. Honnêtement, est-ce que vous croyez que, dans un contexte où il y a la fois la politique de changes qui entre en compte, où il y a à la fois la croissance mondiale, où il y a tout une série de paramètres, les coûts de l’énergie et cætera, est-ce que vous croyez qu’on peut comme ça décréter que, à telle ou telle échéance, les choses (s’amélioreront)? »
Déclaration sur l’antenne de RFI, citée par un article de latribune.fr le 23 novembre 2014. Le secrétaire d’État au Commerce extérieur, à la promotion du tourisme et aux français de l’étranger remet ainsi en cause un engagement pris sous le gouvernement Ayrault par son prédécesseur Nicole Bricq, en début de mandat, de réduire à zéro le déficit commercial hors énergie sous le quinquennat.

Agnès Romatet-Espagne, directrice des entreprises et de l’économie internationale au ministère des Affaires étrangères et du développement international : « Ce ministère a fait de la diplomatie économique une priorité, notre relation avec la Chine est une priorité des priorités. La Chine est la deuxième économie mondiale, vous êtes un partenaire de premier plan. » (…) « Les investissements chinois en France sont très bienvenus. La France reste un pays très attractif ».
Déclaration effectuée devant un auditoire composé d’une délégation de chefs d’entreprise chinois, lors de son discours d’ouverture du forum franco-chinois organisé le 20 novembre par la Caisse d’Épargne, le Groupe BPCE (Banque Populaire Caisses d’Épargne), Natixis et la China Development Bank au centre de conférences du ministère des Affaires étrangères et du développement international.