Dans la longue liste des prétendants à la direction générale d’Ubifrance – liste, qui s’est, cependant, réduite depuis le remaniement ministériel* – deux nouveaux noms sont cités depuis plusieurs jours. Le plus souvent mentionné est celui de Jean-François Collin, dont le profil et la carrière, à la fois de gestionnaire et de familier du commerce international, laissent penser qu’il serait aujourd’hui le mieux placé pour remplacer Véronique Bédague-Hamilius, qui fut une éphémère directrice générale d’Ubifrance et présidente de l’Afii.
Un détail qui compte dans le contexte actuel : Véronique Bédague-Hamilius, directrice de cabinet de Manuel Valls, connaît Jean-François Collin. Et même très bien, puisque cet énarque né en 1955, après avoir piloté les Services économiques de l’ambassade de France à Moscou entre 2005 et 2008, a été son adjoint à la Ville de Paris jusqu’en décembre 2010, avant de devenir directeur général d’Eau de Paris, régie municipale de production et de distribution d’eau.
Depuis le 3 octobre 2012, Jean-François Collin est le secrétaire général du ministère de la Culture et de la communication. Un poste qu’il occupe à la demande de la ministre Aurore Filippetti. Or, l’homme, ayant déjà été directeur de cabinet de plusieurs ministres à l’époque du Premier ministre socialiste Lionel Jospin (dont Louis Le Pensec, ministre de l’Agriculture et de la pêche en 1997-1998, et Dominique Voynet, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’environnement entre 1998 et 2002), il est clairement étiqueté à gauche, ce qui est un avantage indéniable aujourd’hui.
Le deuxième nom cité est celui de Caroline Leboucher. Ingénieure des mines, l’ancienne directrice du cabinet de Guillaume Garot, ex-ministre délégué à l’Agroalimentaire, a, depuis septembre dernier, rejoint le Conseil général de l’Économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies, organisme présidé par le ministre de l’Économie, chargé de missions d’audit et de conseil dans toute une série de secteurs (industrie, finances, TIC, énergie, mines…).
Pour remplacer Véronique Bédague-Hamilius, une autre femme, pourquoi pas, dans un contexte de féminisation des postes ? « A un moment, elle aurait laissé percer qu’elle pourrait être intéressée par la direction générale d’Ubifrance, avance prudemment un « cadre » de Bercy ». « Mais ce qui est sûr, complète ce dernier, c’est qu’elle n’a jamais candidaté ».
François Pargny
* Lire dans la LC n° 99 du 30 avril : Ubifrance-Afii : à la recherche du « mouton à cinq pattes » pour un casting délicat