L’international suscite d’évidence un besoin d’outils du web 2.0 pour faciliter les échanges d’informations au sein des administrations centrales clés du gouvernement et entre elles et les entreprises françaises. Après le projet de nouveau site portail fédérateur du ministère du Commerce extérieur, voici celui du Quai d’Orsay.
« Nous allons connecter 15 000 agents publics et 15 000 acteurs importants pour le rayonnement de la France », a ainsi annoncé Jacques Maire, le patron de la Direction des entreprises et de l’économie internationale aux participants d’un petit déjeuner organisé le 24 octobre dernier dans les locaux du ministère par le think tank Osons l’offensif de Ludovic Emmanuely. Malgré les réticences des services chargés de la sécurité des systèmes d’information, « nous estimons que nous serons plus efficaces en partageant qu’en protégeant », a ajouté Jacques Maire.
Ce nouveau canal de communication Internet, dont le nom sera simplement « diplomatie » selon un proche du responsable, doit voir le jour en 2014. « Nous n’irons pas plus loin que le niveau de confidentialité acceptable », a indiqué Jacques Maire, précisant qu’il s’agissait notamment d’éviter que des informations sensibles circulent dans des situations de concurrence franco-française.
Jacques Maire en a aussi profité pour exposer à un public d’hommes d’affaires et de consultants la nouvelle diplomatie économique que met en œuvre le ministère. « Qui peut frapper à la porte (ndlr : du ministère) ? Tout porteur de projet qui crée de la valeur en France », a-t-il rappelé après avoir donné son propre e-mail à l’assistance. « Un enjeu de 300 millions d’euros à Riyad est aussi important à soutenir qu’un contrat de 30 millions à Dakar ou de 15 millions au Mali », a-t-il aussi expliqué après avoir indiqué que ce qui avait vraiment changé au Quai d’Orsay, c’est que désormais « nous sommes disponibles ». Et de préciser que sur le terrain, dans les pays étrangers, les ambassades et autres postes diplomatiques constituent « des front offices, des fédérateurs » qui orientent les porteurs de projets vers les bons interlocuteurs, qu’il s’agisse d’Ubifrance ou d’autres institutions. L’arrivée du web 2.0 devrait amplifier le mouvement.
Christine Gilguy
Pour prolonger
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