Le programme européen pour la compétitivité des entreprises et PME « COSME » poursuit son processus d’élargissement aux pays tiers. La Turquie a ainsi signé le 16 octobre un accord pour participer au programme. Ce qui lui « permettra d’accroître la compétitivité de ses entreprises, et notamment de ses PME », s’est félicité Ferdinando Nelli Feroci, membre de la Commission chargé de l’industrie et de l’entrepreneuriat.
Un rapport interne à la DG Industrie avait ainsi mis l’accent sur la faiblesse des PME turques à l’international, tout en louant la croissance de ses petites sociétés. « De 2009 à 2011, le nombre de compagnies a doublé, leur valeur ajoutée s’est accrue de 85% et l’emploi de 96% », indique le rapport publié au cours de l’année 2014. Et la Turquie n’est pas un cas isolé.
Ces derniers mois, les adhésions au programme se sont succédées. Fin septembre, la République de Macédoine et la Moldavie ont également signé des accords, portant à quatre le nombre de pays hors UE participant à COSME. Mais leur entrée en vigueur n’est pas automatique et est parfois soumise à des conditions. Elle dépend notamment de l’évolution des procédures internes. Conséquence : si le Monténégro est le premier pays à avoir rejoint le programme en juin 2014, sa participation effective dépendra, selon un rapport de la Commission, du renforcement des « capacités administratives et des mesures de soutien » du gouvernement monténégrin à ses PME à travers l’augmentation du fonds public d’investissement et le développement de clusters.
Prochain pays à adhérer : l’Albanie fin 2014 et la Serbie en 2015. COSME, qui remplace pour la période 2014-2020 les précédents programmes CIP et FP7, a notamment pour but de faciliter l’accès des PME européennes aux marchés internationaux. Parmi ses projets, figurent le bon fonctionnement des centres d’assistance (“Helpdesk”). Doté d’un budget de 2,3 milliards d’euros, COSME est ouvert aux pays non membres à condition qu’ils versent « une contribution supplémentaire au budget », précise un communiqué de la Commission européenne.
Loreline Merelle, à Bruxelles
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