« Les pourparlers avancent lentement mais sûrement », a affirmé dernièrement la commissaire européenne au Commerce, interrogée sur les progrès des négociations de libre-échange UE-Japon. Après neuf rounds de négociations, les deux parties ont déjà échangé les offres pour les tarifs et les services. « Nous sommes sur la voie d’un échange d’offres révisées significatives pour les marchés publics. Et nous consolidons les textes des différents chapitres », a précisé Cecilia Malmström.
A ce stade, l’objectif reste le même, soit la conclusion d’un accord avant fin 2015. Il devra permettre de relancer une relation commerciale solide, mais qui a diminué en taille ces dernières années. Les échanges entre les deux blocs souffrent aussi d’une relation d’investissement jugée « sous performante », le Japon restant un marché très fermé aux investissements directs étrangers.
En matière tarifaire, les plus grandes opportunités se trouvent dans les produits alimentaires, les boissons et les produits agricoles, a souligné la commissaire au Commerce. Autres avancées attendues : l’amélioration du climat d’investissement, l’ouverture des marchés publics – en particulier dans le secteur ferroviaire nippon – et l’élimination des mesures non tarifaires qui entravent notamment les exportations européennes de bœuf, d’alcool et autres produits alimentaires.
Vantant les « nouvelles opportunités » que pourraient offrir un tel accord, Cecilia Malmström a néanmoins insisté sur le niveau d’ambition exigé par l’UE. « Un accord rapide qui n’est pas assez bon ne donnera pas à l’Europe ou au Japon les gains attendus », a-t-elle prévenu avant de conclure : « l’UE n’acceptera pas que chaque partie offre un accord inférieur à ce qu’elle a négocié avec d’autres pays développés, comme le Canada et la Corée du Sud ».
Kattalin Landaburu, à Bruxelles
Pour prolonger :
Lire : UE-Japon : Les négociateurs misent sur un accord de principe fin 2015