Cet article a fait l’objet d’une alerte diffusée le 17 janvier auprès des abonnés de la Lettre confidentielle du Moci.
Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, avait fait de la modernisation de l’industrie française une priorité. Tout naturellement, le président de la République inaugurera le nouveau « rendez-vous de l’excellence et des perspectives industrielles », Global Industrie, qui se tiendra du 27 au 30 mars à Paris-Nord Villepinte. En regroupant quatre salons existants, Midest (sous-traitance), Industrie (équipement de production), Tolexpo (tôle) et Smart Industries (nouvelles technologies dans l’industrie), l’organisateur GL Events sera en mesure de proposer un parterre de 2 700 exposants, dont le quart d’internationaux, avec une cible de fréquentation de 50 000 visiteurs professionnels et 7 000 jeunes étudiants. Objectif : redorer l’image de l’industrie française sur le marché mondial.
Se démarquer de Messe Hannover et de l’EMO
« Ce sera un Hannover Messe à la française », promettait le directeur général de Global Industrie, Sébastien Gillet, lors de la conférence de lancement du salon, le 15 janvier, faisant ainsi allusion à la grande foire de l’industrie qui se tient à Hanovre, référence européenne, si ce n’est mondiale.
Même si le concurrent allemand est deux fois plus grand (200 000 m2), Sébastien Gillet estime que Global Industrie « n’aura pas d’équivalent en Europe ». Selon lui, s’agissant de la Hannover Messe, « il n’y a pas de machines outils et de démonstrateurs » et, concernant le Monde de la machine outil (Emo Hannover), « il n’y a ni sous-traitance, ni démonstrateur ».
Reste que pour s’imposer Global Industrie devra encore grandir et donc croître à l’international. Comme le soulignait Jérôme Hubert, P-dg de Pinette Emidecau Industries (PEI), un exposant traditionnel de Tolexpo, qui présentera cette année un robot collaboratif compagnon du plieur, « Global Industrie sera attendu sur sa capacité à attirer des visiteurs internationaux ».
Sans doute, pour la première édition de ce rendez-vous, l’essentiel n’est pas là, mais plutôt dans la mobilisation des forces vives de l’Hexagone, allant des organisations professionnelles aux centres techniques et de recherche comme les Instituts Carnot, en passant par Bpifrance, le ministère de l’Éducation nationale, les Régions et l’Alliance industrie du futur, qui réunit justement l’Alliance industrie du futur, qui réunit les organisations professionnelles de l’industrie et du numérique ainsi que des partenaires académiques, technologiques et de financements des entreprises.
Selon Philippe Véron, qui préside l’Association des instituts Carnot, ces laboratoires ou établissements de recherche partenariale, « avec une vingtaine d’entre eux prévue, n’auront jamais été présents de façon aussi massive et, cela, pour travailler en priorité avec des PME ».
Des animations originales : une usine connectée et un campus
Pour cette première édition de Global Industrie, « nous avons choisi de respecter l’identité de chaque salon, afin de montrer que nous respectons les professions », a souligné Sébastien Gillet. « Le plus important, a-t-il insisté, est, tout en respectant l’ADN de chacun, de repositionner l’industrie ». « La taille – 100 000 m2 – est importante, a encore ajouté le directeur général du rendez-vous parisien. Sans cela, nous n’aurions pas pu, par exemple réserver un grand espace de démonstration d’une usine connectée ».
De fait, ce sera la première fois, sur une superficie de 1005 m2, que des groupes de visiteurs pourront assister à la démonstration d’une chaîne complète de fabrication en fonctionnement, impliquant la totalité des secteurs couverts par les quatre salons. Installée dans le hall 5, où se trouveront les salons Industrie et Tolexpo, « l’usine connectée comptera 80 participants », a indiqué Patrick Fillon, gérant du cabinet ADI.
C’est sous la houlette de cette société d’ingénierie, que les entreprises associées à cette animation ont été sélectionnées par les syndicats partenaires : Symop (machines et technologies de production), Artema (mécatronique), Gimelec (industries électrique et électronique) et UITS (technologies de surface).
Autre animation originale, un campus, espace de rencontre entre jeunes, établissement de formation et métiers. « Sur une superficie de 1 500 m2, a expliqué Julie Voyer, directrice générale adjointe de Global Industrie, collégiens ou lycéens, mais aussi parents d’élèves, professionnels, chercheurs d’emploi et professionnels en reconversion seront accueillis ».
Enfin, un jury d’industriels et de journalistes spécialisés présélectionneront des innovations, qui seront ensuite présentées pendant l’évènement. « C’est important pour la veille technologique des visiteurs », affirmait Julie Voyer. Un grand oral sera organisé pendant le salon pour désigner les lauréats.
François Pargny
Pour prolonger :
-France / Industrie : les mots clés de la nouvelle politique industrielle
–CNI : le programme “notre ambition pour l’industrie
–Allemagne / Export : les leçons de l’automobile et de l’industrie 4.0
–Salon / Foire de Hanovre : la France en route vers le futur
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