Alors que les Britanniques devraient formellement lancer les négociations pour leur sortie du bloc européen à la mi-mars prochain, une petite phrase prononcée le 21 février par Jean-Claude Juncker a retenu l’attention des médias européens : « Le Brexit n’est pas à coût réduit ou à coût zéro : la facture sera très salée. Il faudra que les Britanniques respectent leurs obligations librement consenties ». Une phrase choc, car prononcée à l’issue d’un discours au Parlement belge par le président de la Commission européenne, elle aborde le coût du divorce dans des termes étonnamment directs compte tenu des précautions d’usage au sein de l’exécutif européen sur ce sujet sensible. Pourquoi ce changement de ton en public soudain ?
Une heure plus tard à peine, Margaritis Schinas, le porte-parole de la Commission était assailli par la presse. « Il y a un travail en cours avec les services et l’équipe de Michel Barnier, mais je ne suis pas prêt à avancer un chiffre », rétorquait-il aux journalistes…