Après Cuba, l’Iran, ou plutôt, en même temps. Les chances de sauver l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien de juillet 2015 – le Joint Comprehensive Plan of Action – JCPoA (Plan d’action global commun)- et les relations économiques et commerciales légitimes avec ce pays s’amenuisent au fur et à mesure que les États-Unis accentuent la pression. Le 2 mai dernier, est ainsi entrée en vigueur la fin de l’exemption accordée par les États-Unis, début novembre 2018, à huit pays pour importer du brut iranien : Chine, Corée du Sud, Grèce, Inde, Italie, Japon, Taïwan, Turquie. Riposte de Téhéran : la menace brandie par le président Rohani, le 8 mai, de restreindre l’application de certains de ses engagements dans le cadre du JCPOA, donnant 60 jours aux autres signataires de l’accord – France, Royaume-Uni, Chine, Russie et Allemagne-, pour accélérer le maintien de circuits commerciaux et financiers. On en est loin, un retour en arrière s’impose.
A l’époque de l’exemption accordée par les Américains aux exportations iraniennes de pétrole, il s’agissait pour l’administration américaine d’éviter une fronde trop vigoureuse contre sa politique unilatérale de sanction à l’encontre de Téhéran alors qu’elle venait de décréter l’interdiction d’importer du pétrole iranien et l’inscription sur une liste noire de quelques 700 noms d’entités et de personnalités avec lesquelles tout lien serait susceptible d’être sanctionné. Le 15 avril dernier, le département d’État américain a d’ailleurs ajouté les gardiens de la révolution, la principale force armée iranienne dont les intérêts économiques sont très importants en Iran, à sa liste des organisations terroristes…
Ceci est un extrait de la Lettre confidentielle du MOCI n° 327
diffusée le 9 mai 2019 auprès de ses abonnés
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