La famille prioritaire à l’export « Mieux communiquer » rassemblait initialement les produits électroniques, le matériel informatique, les services de télécommunication, d’informatique et d’information. Désormais à l’heure du cloud, des objets connectés ou de l’Internet des objets, celle-ci intègre les technologies de rupture numérique dans leur globalité (tablettes, impression 3D, intelligence artificielle, cybersécurité…). D’où la nouvelle famille « Technologies émergentes » que fédérera Xavier Duportet, avec l’objectif de rapprocher les acteurs d’un écosystème numérique français dynamique autour d’une offre tricolore à l’international.
C’est un jeune entrepreneur surdoué de 28 ans, cofondateur et P-dg d’Eligo Bioscience, start-up hébergée à l’Institut Pasteur spécialisée dans le développement d’antibiotiques intelligents, qui reprend ainsi le flambeau après Bruno Bonnell. Venu présenter au Quai d’Orsay, le 25 mars, en marge d’un point presse du porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du développement international sa feuille de route, il se définit à la fois comme un spectateur des révolutions technologiques –en tant que fédérateur– et comme un acteur de ces même révolutions – notamment en tant que président-fondateur de Hello Tomorrow, une association structurant l’écosystème des technologies émergentes en France et dans 45 pays.
Dans ces révolutions technologiques, le numérique est pour lui un catalyseur qui ouvre de nouvelles opportunités. « Notre ambition est d’embrasser le numérique », a déclaré d’emblée Xavier Duportet, avant de poursuivre : « Comme fédérateur, ma mission sera de contribuer à la structuration, à la valorisation et à la promotion du secteur des technologies émergentes, prises dans leur globalité ». Il compte « travailler main dans la main avec la DG Trésor, la DG Entreprises, la French Tech, Business France ».
« La France, aujourd’hui, ne peut pas rater le train de l’intelligence artificielle »
Xavier Duportet cible en particulier deux segments de pointe de l’excellence française à savoir l’intelligence artificielle et la cybersécurité. « L’intelligence artificielle est une filière fragmentée, mon rôle sera de fédérer les acteurs », a-t-il ainsi informé, avant d’ajouter : « La France, aujourd’hui, ne peut pas rater le train de l’intelligence artificielle ».
La recherche scientifique française se caractérise par de nombreux acteurs de petite taille (PME et startups) qui ne sont pas tous regroupés. L’intelligence artificielle est une filière segmentée qui fait appel à beaucoup de technologies différentes. De plus, les différents champs d’application de l’intelligence artificielle (IA) apparaissent dans des industries toutes aussi variées, allant du GPS à la reconnaissance vocale en passant par la robotique, domaine de prédilection de son prédécesseur. « Les entreprises sont jeunes et ne se connaissent pas vraiment », souligne le jeune fédérateur, qui va donc « rassembler ces différents acteurs ». Xavier Duportet a aussi pour objectif de donner à ces startups de la visibilité à l’étranger dans le cadre de rencontres avec d’autres entreprises ou des investisseurs, selon les besoins des acteurs.
Dans la filière de la cybersécurité, le nouveau fédérateur souhaite augmenter la visibilité des acteurs (chercheurs, entrepreneurs, industriels) sur les marchés à l’étranger. Les sociétés françaises de confiance-sécurité, déjà très internationalisées, sont en pointe dans des domaines comme la sécurité numérique (cybersécurité, communications, identité) ou la lutte contre la grande criminalité (sécurisation des billets de banque et des titres d’identité, technologies anti-contrefaçon…).
Venice Affre
Pour prolonger :
Lire : Mieux communiquer / International : un jeune entrepreneur surdoué nouveau fédérateur de la filière à l’export