Quand, le 14 juin dernier, lors du 2e Forum des PME à l’international, Matthias Fekl a dressé le bilan du plan de soutien à l’internationalisation des PME qu’il a lancé en mars 2015, il a fait une annonce importante mais peu commentée jusqu’à présent, alors qu’elle s’inscrit dans une véritable politique d’intégration de tous les acteurs, y compris privés, de l’Equipe de France à l’export : la signature « prochaine » d’une convention entre Business France et l’OSCI (Opérateurs Spécialisés du Commerce International) pour « poursuivre la rationalisation du dispositif au profit des PME ».
Une annonce faite après que le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur se soit félicité du « nouveau parcours à l’export simplifié et commun à Business France et aux réseaux consulaires (CCI France et à l’étranger) » en place depuis la première édition de son forum. Les deux organismes avaient à l’époque signé une convention et « j’avais exprimé mon insatisfaction, car je pensais qu’il aurait été plus intelligent de conclure un accord tripartite », explique, pour sa part, à la Lettre confidentielle Etienne Vauchez, qui préside l’OSCI.
Des conventions bilatérales déjà dans plusieurs pays
« Maintenant, tempère le patron de cette fédération regroupant les sociétés d’accompagnement à l’international (SAI) et les sociétés de commerce international (SCI), j’ai le sentiment qu’il y a une véritable évolution depuis deux ans de la part de la puissance publique et je constate que du côté de Business France, il y a une volonté et une envie partagées de coopérer avec nous ». Preuve en est, selon lui, les conventions locales passées par l’agence publique et l’organisation privée dans quatre pays : Allemagne, Italie, Algérie, Vietnam. D’autres sont également en préparation au Royaume-Uni et surtout au Mexique où la signature pourrait intervenir avant la rentrée de septembre.
« Il y a une meilleure connaissance, un rapprochement, une complémentarité », se réjouit encore Etienne Vauchez. Globalement, « Business France, c’est l’amorçage dans la prospection et nos adhérents plutôt l’ancrage en aval ». Mais évidemment, il faut tenir compte des contextes locaux et réaliser des adaptations. Par exemple, souligne le président de l’OSCI, « en Algérie, l’approche est plutôt régionale, car Business France ne peut pas être partout, alors qu’en Allemagne elle est plutôt liée à l’offre de services ».
La convention globale va venir « chapeauter » les conventions locales et permettre d’établir « des règles du jeu plus larges ». « Aujourd’hui, confie encore Etienne Vauchez, il n’y a pas de difficultés quant au contenu de l’accord. Ce qui coince, c’est tout simplement l’agenda des uns et des autres, y compris nous-mêmes qui sommes des bénévoles à l’OSCI ». Le texte de l’accord devrait être « finalisé » en juillet. Rendez-vous est pris.
François Pargny
Pour prolonger :
–Forum des PME à l’international / Export : le bilan positif des réformes un an après la première édition
–Export / Forum des PME à l’international : les PME françaises peuvent mieux faire dans l’e-export
–Forum des PME à l’international / Partenariat : le portage inter-entreprises, un outil pour le grand export