C’est le signe que la demande pour des couvertures contre les risques politiques et commerciaux augmente de la part des grands exportateurs : Credendo-Single Risk Insurance AG, filiale du groupe d’assurance-crédit belge Credendo spécialisée dans la couverture du « single risk » – marché d’assurance spécialisé sur la couverture de transactions ponctuelles, généralement dans le cadre d’un grand contrats export- vient d’annoncer une augmentation de capital de 40 millions d’euros, de 25 à 65 millions d’euros. Cette augmentation a été approuvée par ses actionnaires lors des 60ème rencontres annuelles de la compagnie, à Vienne le 16 mai dernier.
« Cette augmentation de capital est la clé pour ouvrir la porte à de nouvelles opportunités de marché et la croissance potentielle comme la croissance future nécessiteront d’être fondées sur un niveau de capital qui non seulement répond aux exigences des régulateurs mais aussi répond aux critères utilisés par les clients que nous ciblons pour sélectionner leurs assureurs sur le marché privé » commenté Michael Frank, directeur-général de Credendo-Single Risk Insurance, dans un communiqué publié début juin par le groupe.
Développement des échanges avec les pays hors OCDE et du secteur privé
Une vision confirmée par Dirk Tenweduwe, P-dg du groupe Credendo, l’actionnaire majoritaire de cette filiale : « Nous voyons clairement de nouvelles opportunités dans l’activité d’assurance du single-risk », observant que Credendo-Single Risk opère dans un marché à fort potentiel de croissance tiré par « le développement des échanges commerciaux avec les pays non-membres de l’OCDE et le rôle croissant du secteur privé ».
Selon son dernier rapport d’activité, Credendo-Single Risk, qui peut couvrir des montants allant jusqu’à 25 millions d’euros sur une seule opération contre le risque commercial ou politique de défaillance, a réalisé un chiffre d’affaires en primes de 24,1 millions d’euros en 2017, en recul par rapport à l’année précédente (32,2 millions d’euros).
La répartition de son portefeuille de risques est relativement équilibrée entre le Moyen Orient, où son exposition est actuellement la plus forte (25,6 %), l’Europe (18,2 %), l’Asie (17 %), l’Afrique (15 %) et l’Amérique latine. Si le secteur bancaire reste le premier client dans son portefeuille, le secteur pétrolier, le trading, la construction et l’automobile sont respectivement 2e, 3e, 4e et 5e par ordre d’importance, suivis de la métallurgie et du secteur papetier.
C.G