La prochaine
réunion des ministres européens du Commerce, le 14 juin prochain, devrait
donner le coup d’envoi des négociations pour un accord de libre-échange entre
l’UE et les Etats-Unis. C’est en tout cas ce que souhaite la Commission qui sera chargée de
négocier l’accord au nom des 27.
Si le feu vert est donné à cette date, Karel
De Gucht pourra respecter les échéances qu’il s’était fixé, à savoir le
lancement formel de ces pourparlers dès le mois de juillet. Mais cet accord,
s’il se confirme, ne gomme pas les divisions profondes au sein de l’UE sur la
manière de mener ces négociations et sur ses objectifs à terme.
Pour les
Irlandais ou les Britanniques, ce rapprochement entre les deux blocs représente
une « opportunité historique » et les deux pays estiment que tous les
sujets devraient être sur la table dès le lancement des discussions. Soutenue
par le Parlement Européen (PE) et plusieurs autres Etats membres, la France, elle,
défend inlassablement l’exception culturelle, « mais elle risque ainsi de faire l’impasse
sur d’autres sujets sensibles », estime un négociateur du Conseil citant
les domaines de l’énergie, des droits de propriété intellectuelle ou celui des
OGM.
Un avis partagé par l’eurodéputé néerlandaise, Marietje Schaake,
responsable du dossier pour les libéraux (ADLE) au PE : « Exclure certains
secteurs d’entrée de jeu risque de pousser les Américains à faire de
même», pronostique cette spécialiste des relations transatlantiques.
K.L, à Bruxelles