Arrivé en juillet à la tête de Stratexio, Fabrice Le Saché n’a pas perdu de temps pour donner un nouveau souffle à cette association dédiée à la formation des chefs d’entreprises à l’international grâce à une méthode mêlant audit stratégique, expertise et échanges de bonnes pratiques avec des pairs au sein de clubs.
La présentation officielle de la nouvelle formule a été faite lors de la dernière université d’été du Medef –rebaptisée Rencontre des entrepreneurs de France (REF)-, le 28 août dernier.
Remise à plat de la communication
Nouveau logo moins institutionnel, nouveau site Internet, simplification de l’offre et nouveau plan de développement : en un mois et demi, le président de Stratexio, par ailleurs vice-président et porte-parole du Medef, a engagé la remise à plat de la communication et de l’offre de cet outil. Pour mieux le relancer : l’objectif est en effet de doubler le nombre de clubs d’ici un an avec la création de dix supplémentaires dans les douze prochains mois, contre neuf actuellement.
Car il en est convaincu : l’efficacité de cette méthode de management inspirée de l’APM (Association pour le progrès du management) n’est plus à prouver. « Nous avons un impact en termes de croissance du chiffre d’affaires de + 13 à + 67 % chez les 90 entreprises qui font partie de nos clubs, dont 70 % de PME industrielles », nous a confié Fabrice Le Saché. « Le taux de renouvellement est très élevé, de 93 % » renchérit-il.
Parmi ces entreprises, beaucoup de PME installées en province, à l’instar de la vendéenne Gautier (meubles) ou de la poitevine SPF (filtration), dont les dirigeants veulent accélérer leur développement international. « Stratexio est un gros succès pour ceux qui l’utilisent », estime son président.
Simplification de l’offre
Mais depuis sa création en 2017, à l’initiative du Medef, de France-Industrie (ex-GFI), des CCI, de Medef International et de l’OSCI, l’association déploie trop lentement ses clubs : seulement neuf créés en trois ans, malgré les appréciations élogieuses des membres des clubs. Dotée d’une équipe légère et d’un budget de 500 000 euros, Stratexio a sans doute pâti d’un manque de relais sur le terrain dans les milieux patronaux. D’où une refonte de la communication et une simplification drastique de l’offre.
Côté offre, le seuil minimum du nombre de membres a été rabaissé de 10 à 5 pour faciliter la création des clubs. Par ailleurs, la durée des programmes, qui était limitée à 3 ans, a été rendue illimitée.
L’offre tarifaire a été simplifiée : plus qu’un tarif unique de 4 500 euros par an et par membre. Des avantages exclusifs sur certaines prestations de service sont désormais proposés aux membres par les partenaires de Stratexio : Banque Populaire, Coface, Malakoff Médéric, France Invest, Medef International…
Enfin, la création de missions Stratexio Europe pour mettre en pratique le programme et d’un événement annuel – une « journée de l’international »– pour doper la communication sont en chantier.
Nouvelle gouvernance et rapprochement de la TFE
Cette remise à plat ne s’est pas faite sans une réorganisation de la gouvernance de l’association, dont la nomination de Fabrice Le Saché est le résultat : un nouveau conseil d’administration et un nouveau bureau ont été mis en place en juillet, dans lesquels les partenaires et les représentants des Medef territoriaux (MT) ont fait leur entrée*. Deux vice-présidents ont été nommés : Étienne Vauchez, le président de l’OSCI, et Christine Bertrand, vice-présidente du MT de la Meurthe. Le rythme des réunions va devenir hebdomadaire (au lieu de trois par an).
Pour remobiliser les entreprises, Stratexio a d’ores et déjà noué des contacts avec 50 Medef territoriaux et 10 fédérations professionnelles. Mais l’association compte également utiliser comme levier sa position de partenaires de la Team France Export (TFE), le nouveau dispositif public d’accompagnement des entreprises à l’export, qui associe Bpifrance et ses accélérateurs.
« Nous faisons partie des plateformes de solutions de la TFE », rappelle Fabrice Le Saché, qui considère que Stratexio est une offre d’accompagnement du secteur privé, complémentaire de ce que propose le secteur public. « Nous opérons ni à côté, ni contre, mais tous ensemble », ajoute-t-il. « Nous sommes en train de prendre attache avec des accélérateurs ».
A suivre…
Christine Gilguy
*Outre les deux vice-présidents, font partie du bureau : Quoc Hoang Co (Banque Populaire), Jocelyne Studer-Laurens (CNCCEF), Christophe Duday (CCI/Team France Export), François Mirroir (Coface), Arnaud Leurent (All Winds) et Xavier Migeot (MT des Deux-Sèvres).