Le manque de financement demeure le principal frein des entreprises qui n’ont pas encore franchi le pas de l’export mais qui souhaitent développer leur activité à l’international : c’est ce que révèle une étude menée par le cabinet de conseil en financement public Sogedev, spécialisé dans l’optimisation et la sécurisation des dispositifs de financement de l’innovation, du développement industriel et international, intitulée « Quels besoins pour financer l’activité des PME innovantes françaises ».
L’étude, opportunément ressortie à l’heure de la présentation des résultats 2014 du commerce extérieur, se base sur les résultats d’un questionnaire en ligne envoyé à 5 000 PME et complété par 760 entreprises entre juillet et août 2014, précise Sogedev dans un communiqué. Sur l’export, elle rappelle que les aides publiques à l’export restent importantes pour ce type d’entreprises.
Malgré l’existence d’organismes publics et privés de soutien au développement international des entreprises (services dédiés de l’État et des collectivités territoriales, missions économiques françaises à l’étranger, chambres de commerce et d’industrie, banques, Coface…), 12 % des chefs d’entreprise interrogés admettent ne pas exporter. Parmi ces derniers, 27 % évoquent le manque de financement pour développer leur activité.
Les résultats de l’étude montrent également que les difficultés administratives sont considérées comme des freins à l’utilisation des aides à l’export. Sogedev rappelle qu’afin de pallier ces difficultés plusieurs mesures ont été instaurées pour accompagner au mieux les entreprises dans leurs démarches à l’export. Et de citer la création de la banque publique d’investissement Bpifrance, interlocuteur unique pour rediriger les entreprises vers les différentes structures d’aide selon leurs besoins (de financement, d’innovation ou d’investissement).
Il ressort par ailleurs que 72 % des entreprises sondées ont déjà bénéficié d’aides au développement international. Parmi celles-ci, 48 % proviennent de l’industrie manufacturière, 38 % des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), 13 % des activités spécialisées, scientifiques et techniques.
Citée par 44 % des répondants, l’assurance prospection Coface est l’aide la plus utilisée, suivie du Crédit d’impôt pour dépenses de prospection commerciale (17 % des répondants) et du prêt de développement export (PDE) de Bpifrance (11 % des répondants). Ces dispositifs ont permis à la majorité des PME interrogées de financer leurs frais de déplacement pour la prospection ou bien leur participation à des salons à l’étranger. Pour mener à bien ces projets, elles sont principalement accompagnées par les missions économiques françaises à l’étranger ou les services de l’État, indique Sogedev.
Venice Affre
Pour en savoir plus :
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