C´est, en résumé, la question qu´a posé Ernst & Young à 360 dirigeants de grands groupes internationaux (plus d´un milliard de dollars de chiffre d´affaires) dans une étude dont les résultats ont été publiés hier. 53 % des répondants envisagent de céder un ou plusieurs de leurs actifs non stratégiques. A qui les vendre en ces temps de raréfaction des liquidités ?
23 % des sondés estiment que les principaux acquéreurs de leurs actifs dans les deux ans à venir seront issus de pays émergents. En 2007, seuls 11 % des répondants avaient fait cette réponse. En outre, l´étude d´Ernst & Young, souligne que la montée en puissance de ces nouveaux acquéreurs pose la question de leur capacité de mener à bien des deals internationaux dont la complexité ne cesse de croître.
Le scénario de rachats en rafales par des acteurs indiens ou chinois de PME auparavant détenues par des groupes occidentaux serait donc plus que probable. Rappelons cependant que l´Inde et la Chine investissent déjà en Occident, notamment en France.
Selon le bilan 2008 de l´AFII (l´Agence pour les investissements internationaux), rendu public la semaine dernière, 85 projets d´investissement chinois et hongkongais ont participé au maintien ou à la création de 6559 emplois en France depuis 2000. Sur la même période, 37 projets d´investissement indiens ont permis le maintien ou la création de 2008 emplois dans l´Hexagone.
Sophie Creusillet