Actifs ou étudiants, les carences des Français en langues étrangères les bloquent dans leurs projets de mobilité internationale, pointe une récente étude du moteur de recherche d’emplois Indeed, réalisée en partenariat avec OpinionWay.
Les Français nuls en langues, un cliché ? Pas en croire les résultats de ce baromètre. 34 % de ceux n’ayant pas fait d’études à l’étranger (et n’osant le faire) estiment en effet ne pas avoir un niveau suffisant en anglais ou dans la langue locale. Cette crainte de ne pas être à la hauteur est la troisième évoquée, derrière le manque d’argent (42 %) et l’incertitude quant à la situation sanitaire (37 %).
Même son de cloche du côté des actifs. Ils sont 51 % à estimer que l’expatriation constituerait pour eux une expérience trop difficile en raison de la barrière de la langue : 28 % estiment ne pas suffisamment maîtriser les langues étrangères pour évoluer dans un environnement non francophone.
Un expatrié sur trois part dans un pays francophone
Dans un cas sur trois (30% des étudiants et 35% des actifs), les Français partent dans un pays francophone. Si les pays anglophones restent très prisés pour les échanges universitaires, on constate une plus grande diversité dans le choix des destinations au sein des plus jeunes générations.
Ainsi, parmi celles et ceux qui ont effectué un échange universitaire à l’étranger, seulement 16 % des actifs âgés de 35 ans et plus sont partis dans un pays qui n’était ni francophone ni anglophone, alors que c’est le cas de 24 % des actifs plus jeunes et 36 % des étudiants.
Complexés au sujet de leur niveau en langues étrangères, les Français n’en demeurent pas moins prêts à y remédier. 91 % des étudiants et 92 % des actifs concernés constatent qu’ils ont amélioré leur maîtrise de la langue parlée localement en vivant sur place. En outre, s’ils se disent mauvais en langue, en particulier en anglais, le sont-ils vraiment ?
Selon l’édition 2021 de l’indice de compétence en anglais, réalisé par Education First, la France émarge à la 31e place sur 112 pays, soit à la dernière place de la catégorie « compétence élevée ».
Sophie Creusillet