Pour la
première fois en trois ans les investissements internationaux sont repartis à
la hausse en 2011, enregistrant une progression de 9% du nombre de projets
greenfield (création d’une nouvelle activité), selon l’Observatoire des investissements dans les grandes métropoles
mondiales, réalisé par Paris-Ile de France Capitale Economique en partenariat
avec KPMG. L’étude de KPMG, réalisée à partir des données de fDi markets
(filiale du Financial Times) se concentre sur les investissements
productifs créateurs de valeur et d’emplois (ce qui exclut les investissements
dans l’immobilier, les fusions acquisition…) dans 22 métropoles*.
Voici le le top 5 des métropoles ayant attiré le plus
d’investissements en 2011 :
1. Londres
2. Shanghai
3. Hong Kong
4. Sao Paolo
5. New York
Une dynamique qui profite d’abord à l’Amérique latine et à l’Asie.
Hormis l’Europe
de l’Est, où le nombre de projets d’investissements étrangers a décru de 1 %,
toutes les régions du monde ont vu le nombre de projets internationaux
augmenter en 2011. En particulier, l’Amérique latine et la ville de Sao Paolo
qui, si elle n’a accueilli l’an passé « que » 10 % des projets
internationaux en 2011, a enregistré une hausse de 30 % de ces investissements
greenfield.
« Sao Paolo a enregistré une
progression phénoménale en 2011, après une forte hausse en 2010. Fait nouveau,
les Chinois s’intéressent de plus en plus à ce marché », souligne Nicolas
Baudouin directeur du développement de la région parisienne chez KPMG. L’an
passé les investissements en provenance de Chine y ont bondi de 6 % et
représentent désormais 18 % du total des nouveaux projets, derrière l’Europe
(41 %) et les Etats-Unis (37 %). Bien positionnées à Sao Paolo, les entreprises
européennes sont également très dynamiques en Asie.
Alors que
les investissements américains restent stables dans les grandes villes d’Asie,
qui réunissent désormais 28 % des investissements, ceux en provenance d’Europe
ont progressé de 3 points et représentent désormais 42 % des investissements. L’Europe,
qui reste la première récipiendaire (36 % du total) et la première pourvoyeuse d’investissements
greenfield dans le monde (en incluant Moscou et Istanbul), est également la
première à investir dans ses métropoles. « Fait
nouveau, souligne Nicolas Baudouin, nous
avons assisté en 2011 au retour des investissements américains à Paris, en hausse
de 5 point par rapport à 2010 ».
Et l’Afrique ?
Aucune ville africaine n’est présente parmi les 22 étudiées. « Cela s’explique par le fait que l’étude
porte sur les métropoles alors que les projets d’investissements en Afrique
concernent surtout des projets dans les secteurs des matières premières, hors
des villes », précise Pierre Simon, président de Paris-Ile de France Capitale Economique.
Sophie
Creusillet
*Les 22 villes étudiées :
Europe : Paris Ile-de-France, Grand Londres, Barcelone
(Catalogne), Communauté de Madrid, district fédéral de Moscou, Grand Stockholm,
Francfort (Hesse), Berlin, Région de Bruxelles, Amsterdam (Hollande
septentrionale), province d’Istanbul.
Asie : agglomération de Mumbai, agglomération de Tokyo,
agglomération de Séoul, agglomération de Shanghai, Hong Kong, municipalité de
Beijing
Amérique : aire métropolitaine de New York, baie de San
Francisco, district fédéral de Mexico, Grand Sao Paolo, Grand Montréal.
Pour prolonger :
Nos dossiers sur le Brésil
La fiche pays du Brésil
L’offensive française au Brésil (dossier, septembre 2011)
Les derniers appels d’offres au Brésil
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