Le commerce mondial de marchandises devrait croître de 8 % par an jusqu’en 2030, dépassant de loin la croissance du produit intérieur brut (PIB) qui devrait s’établir en-dessous des 4 % par an entre 2013 et 2030, révèle un rapport sur les prévisions de croissance des échanges globaux publié par HSBC le 8 octobre. Le premier moteur de cette croissance sera les infrastructures.
Côté importations, l’augmentation des investissements dans les capacités de productions et les infrastructures va en effet générer une croissance des échanges de biens dans les secteurs concernés prévoit cette étude, qui couvre 23 pays. Selon les analystes d’HSBC, le commerce lié aux infrastructures devrait ainsi croître en moyenne de 9 % par an entre 2013 et 2030 dépassant les échanges de marchandises qui ne progresseront que de 8 % par an sur cette période. Ainsi, d’ici 2030 le commerce lié aux projets d’infrastructure représentera 54 % des échanges mondiaux de marchandises.
Vietnam, Malaisie, Indonésie, Inde, Bangladesh, Chine, Turquie, Egypte
Les marchés affichant à moyen terme les plus fortes croissances dans les importations de biens liés aux infrastructures seront d’abord, selon l’étude, les économies à développement économique rapide, tels que le Vietnam, la Malaisie et l’Indonésie, talonnés par l’Inde et le Bangladesh. La Chine, la Turquie et l’Egypte devraient également assister à une hausse rapide de leurs importations de biens d’infrastructures.
Les analystes d’HSBC estiment que les infrastructures devraient avoir un
rôle non négligeable dans les échanges des économies avancées. Car les
pays développés comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne vont
devoir continuer à investir dans le secteur des infrastructures pour
conserver leur avantage compétitif dans la fourniture de matériaux
d’infrastructure au reste du monde.
Biens intermédiaires, machines, équipements
Principaux biens concernés : biens intermédiaires, machines et équipements. Il s’agit donc d’une belle opportunité pour les pays qui seront capables de fournir ces biens, notamment l’Allemagne et d’autres pays riches. Toutefois, avertissent les analystes d’HSBC, ce marché va devenir de plus en plus compétitif alors que les pays émergents développent leur propres technique de production dans ces filières.
Restent que globalement, l’Asie va rester aussi le moteur des exportations. Selon l’étude d’HSBC, cette région devrait enregistrer la plus forte croissance des exportations de marchandises entre aujourd’hui et 2030, avec des taux de croissance annuelle moyenne supérieurs à 10 % en Chine, Inde et au Vietnam.
La croissance des exportations des économies avancées que sont le Japon et les Etats-Unis devrait rester inférieure à celle de l’Asie émergente avec une
moyenne annuelle de 5,5 % par an. Les exportations des pays d’Europe -comme le Royaume-Uni, l’Irlande, la France et l’Allemagne- devraient, elles, croître à un rythme plus lent de l’ordre de 3,5 % par an. Quant aux exportations françaises, soutenues notamment par les
équipements de transport et les machines industrielles, sur le moyen
terme, elles progresseraient de 4 % à 5 % par an jusqu’en 2015.
Venice Affre