C´est la fin d´une époque. Les fiches cartonnées, remplies de codes indéchiffrables, au format incommode, qui servaient jusqu´ici de billets d´avion, disparaîtront le dimanche 1er juin.
C´est l´Association internationale du transport aérien ( IATA ) qui avait fixé cette échéance en 2004. L´institution, qui regroupe 240 compagnies aériennes (représentant 94% du trafic international), estime que la généralisation du billet électronique permettra à ses membres d´économiser 3 milliards de dollars par an. Mieux, IATA soutient
que cette mesure sauvera chaque année 50 000 arbres !
L´Ectaa (l´Association des agents de voyages et des tours operators européen) ne partage pas cet enthousiasme. Son secrétaire général, Michel de Blust, redoute des difficultés techniques. « Au moins 5% des compagnies n´ont pas encore basculé leurs systèmes (vers le tout électronique) » a-t-il observé auprès de l´AFP. Le 23 avril dernier, l´Ectaa a donc plaidé publiquement pour que la disparition des billets papier soit repoussée d´un an. L´IATA a refusé.
En outre, l’utilisation des « e-tickets » (billets électroniques) ne représente pas un progrès écologique très significatif. En effet, la plupart des voyageurs impriment leurs confirmations de vols. Cependant, plusieurs compagnies aériennes ont trouvé la parade : elles proposent à leurs clients d’envoyer leurs cartes d´embarquement sur leurs téléphones portables. La compagnie espagnole Iberia utilise ce dispositif depuis avril dernier. Air France-KLM va l´expérimenter, dès le dimanche 1er juin, pour ses vols Paris-Amsterdam.