Malgré l´opposition de Nicolas Sarkozy à l´entrée de la Turquie dans l´Union européenne, les liens économiques avec ce pays émergent de 71 millions d´habitants demeurent particulièrement étroits. Preuve en est l´invitation lancée au président français de se rendre en Turquie cette année, émise par le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui se déplaçait, les 6 et 7 avril, à Paris, à l´occasion de la clôture de la Saison de la Turquie en France.
« La Turquie est dans l´Union douanière depuis 1996 », a rappelé Recep Tayyip Erdogan, devant un parterre de 200 dirigeants d´entreprises françaises, réunis par Medef, le 7 avril. « Plus de 60 % de nos exportations sont orientées vers l´Europe », a ajouté le ministre turc du Commerce, Zafer Caglayan.
Quant à la France, « elle est le deuxième investisseur dans mon pays et son deuxième débouché extérieur. Votre pays occupe encore le sixième rang parmi les pays fournisseurs de la Turquie », a précisé Recep Tayyip Erdogan, qui a fixé un objectif ambitieux en matière de commerce bilatéral : augmenter les échanges de 50 % pour parvenir à un montant de 15 milliards d´euros en 2011.
En 2009, les exportations de la Turquie en France se sont stabilisées autour de 4,4 milliards d´euros, alors que ses importations en provenance de ce pays ont diminué de 17 % à près de 5,1 milliards. Dans un contexte général de contraction des importations turques (- 26 %), la France a, toutefois, gagné du terrain, sa part de marché passant de 4,5 à 5 %.
François Pargny