Elles sont françaises, font du Made in France, et affichent des parcours à l’export prometteurs, souvent remarquables voire époustouflants : les huit sociétés et entrepreneurs lauréats du palmarès 2017 des PME et ETI leaders de l’international n’ont rien à envier aux grandes en termes de performances et de résultats ! Et elles démontrent une fois encore qu’au-delà de son déficit commercial structurel, que seule une politique durable de redressement de sa compétitivité pourra endiguer, la France recèle les capacités et les talents pour gagner des marchés à l’international : c’est l’objet de l’enquête que nous proposons en deuxième partie de ce numéro spécial.
Pour la neuvième édition de ce palmarès, nous avons complètement revu la méthodologie de la sélection : elle ne part plus d’un classement basé sur des critères quantitatifs (le chiffre d’affaires international), comme c’était le cas les années précédentes, mais elle s’appuie sur une démarche plus qualitative, et en partenariat avec, cette année, Bpifrance et la CCIP I-d-F.
Une nouvelle méthodologie
Le palmarès du Moci n’est pas un concours auquel les sociétés s’inscrivent en remplissant un dossier. Les sociétés lauréates ne sont d’ailleurs informées qu’une fois leur sélection validée. Il est l’aboutissement d’un processus de sélection minutieuse d’entreprises en fonction de critères précis, sous la conduite de la rédaction du Moci, s’appuyant sur des partenaires et des expertises.
Les critères des huit catégories de prix
Toutes les entreprises sont des PME ou ETI (moins de 250 millions de chiffres d’affaires), françaises (domiciliée en France), indépendantes de grands groupes.
Exportateur de l’année : récompense un manager et/ou entrepreneur visionnaire ayant mis en place une stratégie de développement export de long terme et des structures (direction Export, agents, distributeurs, bureaux à l’étranger…), qui recueillent les fruits de cette stratégie avec une croissance à l’export de sa société significative et constante. Part du CA à l’international d’au moins 30 %.
Entreprise exportatrice de l’année : société dont le chiffre d’affaires à l’export ou à l’international a progressé régulièrement ces dernières années, témoignant de l’existence d’une véritable stratégie dans ce domaine, et dont la part de l’international dans le chiffre d’affaires dépasse les 30 %.
Jeune pousse globale de l’année : une start-up (moins de 3 ans d’existence en phase de commercialisation) ayant, dès le début, envisagé son développement à l’international et mis en place une politique d’investissement (R&D, infrastructures, ressources humaines…), qui entre dans de nouveaux pays et se dote d’une organisation à l’étranger (VIE, distributeurs, bureaux…). La croissance de son CA est fulgurante à l’export.
Savoir-faire exportateur de l’année : société au savoir-faire traditionnel, artisanale ou semi-industrielle, qui montre une capacité d’adaptation pour percer sur de nouveaux marchés étrangers (normes, robotisation, OEA…). Plus que le montant des ventes export, c’est leur progression au regard des initiatives prises qui sera appréciée.
Produit export de l’année : un nouveau produit ou un produit déjà existant qui, après avoir fait éventuellement l’objet d’une adaptation, perce à l’international grâce à une politique d’innovation soutenue et la mise en place de structures (VIE, distributeurs, bureaux…). Part de l’export dans le CAI de l’entreprise productrice d’au moins 30 %.
Meilleure Com’ à l’export : une entreprise qui perce ou a percé à l’international dans un continent, une région, un pays, grâce à une campagne de promotion ou de communication réussie.
Entreprise Région du monde : société qui a une croissance à l’export régulière depuis trois ans, dans une région du monde dont elle a fait sa priorité. Exemples : l’Europe, l’Afrique, l’Asean, etc.
Exportateur francilien de l’année : société ayant son siège en Île-de-France et dont le chiffre d’affaires à l’export ou à l’international a progressé de plus de 30 % par rapport à l’année précédente et dont la part de l’international dans le chiffre d’affaires dépasse les 30 %. Le chef d’entreprise a fait de l’international un axe de développement stratégique.
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