Les 200 millions de locuteurs du français dans le monde sont aujourd´hui appelés à célébrer la 21ème Journée Internationale de la Francophonie, sous l´égide de l´Organisation internationale de la francophonie (OIF).
A cette occasion, Abdou Diouf, le secrétaire général de l´OIF, se rend au pays du cèdre afin, comme il l´a annoncé dimanche dernier lors de l´émission « Internationales » diffusée sur RFI et TV5Monde, d´y soutenir la réconciliation inter-libanaise à trois mois des élections législatives, donnant ainsi un tour politique à cette journée.
Sur le site qu´elle a consacré au programme des réjouissances de ce jour de célébration du français, l´OIF, organisation essentiellement politique et culturelle, n´annonce aucun événement ayant trait à l´économie ou au monde des affaires. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu´elle s´en désintéresse. Abdou Diouf s´est ainsi rendu en mai 2008 à la Rencontre internationale de la Francophonie économique (RIFE) à Québec et y a rappelé que « la francophonie est dans son rôle lorsqu´elle se préoccupe d´économie ».
Ce colloque s´était d´ailleurs terminé par l´annonce de cinq recommandations visant à structurer une francophonie économique. Parmi elles on peut retenir la création d´un pôle de développement et d´animation économique au sein de l´OIF, la création d´une société francophone d´investissement ainsi que la mise en place dans l´espace francophone d´un visa d´affaires. De belles initiatives qui n´ont toujours pas été concrétisées….
Il existe pourtant des réseaux d´affaires faisant la promotion de la coopération économique entre francophones, en particulier le Forum francophone des affaires (FFA), créé en 1987 à Québec. Mais ils ont sont loin d´avoir la puissance financière de l´OIF. A titre d´exemple la contribution de la France à l´OIF pour l´année 2008 s´est élevée à plus de 32 millions d´euros.
Sophie Creusillet