Le déficit commercial de la France a atteint un niveau
record en mai à 7,4 milliards d’euros, après 7,2 milliards en avril, selon
les données publiées le 7 juillet par les Douanes. Le déficit cumulé des 12
derniers mois atteint 63,4 milliards d’euros, contre 51,6 milliards pour l’année
2010. La situation « s’aggrave, sous le double effet
d’une hausse des importations, notamment énergétiques, et d’une relative atonie
des exportations (équipements mécaniques, matériels électroniques, chimie et
pharmacie), à l’exception des produits agricoles et industries agroalimentaires
(IAA) », explique la
Douane dans son communiqué.
Les exportations s’élèvent à
34,1 milliards d’euros, avec une baisse dans le secteur industriel. Le repli
persistant des matériels de transport (aéronautique en mai, automobile en
avril) pèse sur la tendance. Les exportations sont toutefois en progression vers l’UE, avec,
notamment, des poussées vers la
Belgique et l’Allemagne. Elles diminuent en revanche vers les
pays tiers, avec des contractions marquées vers l’Amérique et l’Asie
(aéronautique). Les ventes à l’Afrique sont bien orientées (automobile et aéronautique,
céréales, pétrole raffiné), tout comme celles au Proche et Moyen-Orient
(aéronautique).
Les importations pour leur part s’élèvent à 41,6 milliards
d’euros. Moins élevés qu’en avril, les achats de produits pétroliers raffinés
restent à haut niveau. En revanche, les importations industrielles se tassent,
du fait de moindres acquisitions aéronautiques et navales et d’un repli des
achats de matériels électroniques et de produits pharmaceutiques. Les achats de
l’industrie automobile évoluent de façon contrastée : diminution pour les
véhicules, mais hausse pour les pièces et équipements.
Alix Cauchoix