La Confédération européenne du lin et du chanvre (CELC), qui regroupe près de 10 000 entreprises de production et de transformation du lin et du chanvre, organisait à Strasbourg son soixantième congrès du 4 au 7 novembre. Placé sous le signe du développement durable et de l´innovation, il a dégagé de nouvelles perspectives pour ces deux fibres végétales, dont la culture reste malheureusement encore marginale en Europe.
Dans l´ensemble du continent, en 2008, le lin occupait 90 000 hectares et le chanvre 15 000 hectares, alors que leur impact sur l´environnement est faible. Ils sont biodégradables, recyclables et renouvelables. Afin de déterminer leur potentiel exact, la CELC a mis récemment en place un groupe d´experts qui a livré son état des lieux à l´occasion du congrès.
Plus connus pour le textile (90 % des débouchés de la production de lin), ces fibres trouvent aujourd´hui de nouvelles applications. Concernant le lin, la fibre qu´on tire de cette plante pourrait devenir la matière première idéale des composites. Par exemple, la société Artengo a développé pour Décathlon une raquette conçue avec 15 % de lin qui sera prochainement commercialisée. Concernant le chanvre, les applications sont également de plus en plus nombreuses : panneaux d´isolations, plasturgie ou encore papiers spéciaux
Samuel Delziani