Une mission française, menée par Guillaume Force, conseiller du secrétaire d´Etat à la coopération et la francophonie, s´est rendue la semaine dernière à Luanda pour discuter de la création d´une fondation France-Angola pour former les cadres angolais, notamment dans l´agriculture.
Comme l´Angola veut sortir d´une économie de rente pétrolière pour se diversifier, l´agriculture devient une priorité économique et sociale. Objectif : faire passer de trois à huit millions de km2 les surfaces cultivées en dix ans.
Les énormes réserves d´eau du barrage de Kapanda, construit en partie par Odebrecht, ont déjà incité le groupe brésilien à s´engager dans une société de développement qui pilote plusieurs projets de production de biocarburants dans le pays. Lui-même a engagé un programme à base de canne à sucre dans la province de Malenge. Le mois dernier, l´israélien LR Group, à son tour, a annoncé le même type d´investissement dans la province du Kwanza Sul, où il dispose d´un complexe agro-industriel.
Le gouvernement angolais a dégagé 450 millions de dollars pour promouvoir les investissements privés locaux dans l´agriculture. Un agronome et un homme d´affaires français, Federico Crespo, ont créé Sirius, une société d´importation d´intrants (engrais…).
A la fin de l´année, l´Angola devrait être autosuffisant en maïs, grâce notamment à un investisseur français, qui exploite 3 000 ha et prévoit d´étendre cette culture sur 6 000 ha. Enfin, l´américain Chiquita a signé un protocole d´accord pour exporter des bananes.
François Pargny