Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société TAC ECONOMICS pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Roumanie
Le dynamisme de la croissance (3,8 % en 2016 et 4,9 % en 2017) est porté par une consommation domestique robuste et la reprise en zone euro. L’inflation reste contenue grâce à la forte baisse des prix alimentaires et un taux de change stable. Toutefois, la forte demande intérieure a pesé sur le déficit commercial et le solde courant ; un resserrement de la politique fiscale est attendu en 2017. Enfin, la devise pourrait être plus volatile du fait du Brexit.
Indonésie
Le pays enregistre une croissance forte (5,1 % en 2016 et 5,5 % en 2017) soutenue par la consommation des ménages (programme de soutien des plus modestes). L’investissement devrait profiter de l’accélération des réformes entreprises par le Président Widodo et les mesures visant à libéraliser l’économie devraient favoriser les investissements étrangers. Toutefois, l’économie continuera à souffrir de l’atonie des prix des matières premières et du ralentissement chinois.
Ouganda
3e économie d’Afrique de l’Est, le pays affiche des performances économiques très favorables (croissance attendue à 5,8 % en 2017) tirée par les investissements publics (projets d’infrastructures) et la consommation privée (hausse des dépenses sociales et des salaires publics). La situation politique et sociale avec la réélection de Museveni pour un 5e mandat est stable mais reste fragile. Des risques de pressions à la baisse de la devise ne sont pas à exclure.
Arabie saoudite
La baisse des prix des hydrocarbures pèse sur les perspectives de croissance (1,2 % en 2016, 2 % en 2017) avec une réduction des dépenses publiques et des subventions. La confiance des ménages est en berne et les secteurs de la construction et de la distribution sont pénalisés. Le pays voit ses déficits courant et public se dégrader. Les investisseurs pourraient être plus prudents dans leurs opérations suite à la dégradation de la note de plusieurs agences de notation.
Pologne
On observe un ralentissement de la croissance en 2016 vers 3.0 % avec un creusement du déficit public, la politique budgétaire expansionniste ayant eu un impact négatif sur les comptes (réforme des retraites, hausse du salaire minimum, taxes sur les banques). Les investisseurs pourraient être plus méfiants en raison des conséquences incertaines du Brexit et face à certaines initiatives du nouveau gouvernement issu du parti conservateur Droit et Justice (taxes sectorielles, refonte du système de retraite).
Venezuela
L’économie est fortement tributaire de l’évolution du prix du pétrole conduisant à la poursuite de la contraction de l’économie (- 6 % en 2016 et – 4,5 % en 2017). Érosion du pouvoir d’achat, inflation galopante, vulnérabilités budgétaires et externes préoccupantes, absence de stratégie économique de la droite vénézuélienne invitent à la prudence. La méfiance des investisseurs locaux et étrangers face à l’insécurité du cadre juridique devrait encore favoriser les sorties de capitaux du pays.