Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société Tac Economics pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Maroc
Le pays affiche des performances économiques favorables et une croissance soutenue grâce au secteur agricole (4,9 % en 2015) et à la baisse des prix du pétrole. La faible inflation, la réduction substantielle du déficit courant, l’augmentation des réserves de change, la hausse des transferts et des investissements étrangers participent aussi à cette amélioration. Le Maroc reste l’un des pays les plus stables de la région.
Pologne
Le changement de majorité parlementaire en octobre (victoire des conservateurs) favorable à un programme d’expansion budgétaire (hausse des dépenses publiques et des transferts sociaux) devrait soutenir l’activité économique, déjà tirée par une demande intérieure robuste (chômage faible, baisse des prix, hausse des salaires) et le rebond des exportations vers l’Europe. La croissance sera donc dynamique en 2015-2016 (autour de 3,5 %).
Iran
Le pays a signé un accord historique sur la réduction de son programme nucléaire et la levée partielle des sanctions internationales permettant d’augmenter la production pétrolière, les exportations et les investissements étrangers. Toutefois, la monnaie reste surévaluée de près de 30 %, rendant un ajustement substantiel probable en 2016. Malgré ce risque de change, la situation économique est relativement favorable, avec une accélération attendue de l’activité à 4,5 % en 2016 (contre 0,8 % en 2015).
Arabie saoudite
En 2015, le pays enregistre des dégradations exceptionnelles des comptes publics et du déficit courant, en raison de plus faibles revenus pétroliers et d’un ralentissement marqué de la croissance économique (après 3,4 % en 2015, prévision proche de 2 % pour 2016). L’accession au trône du roi Salman en janvier a renforcé la ligne conservatrice et la centralisation du pouvoir. L’environnement des affaires reste incertain (opacité des comptes des sociétés, système juridique perfectible) et le programme de « saoudisation » des emplois constitue un frein aux investissements étrangers.
Thaïlande
En dépit de la dépréciation du baht de près de 10% depuis fin avril, la devise du pays reste toujours vulnérable. Les perspectives de croissance se dégradent, en raison notamment du ralentissement économique de son principal partenaire commercial, la Chine, et de la faiblesse des cours des matières premières. Cette situation est renforcée par les incertitudes politiques liées aux élections législatives repoussées à 2016 (après la tenue d’un référendum sur la future constitution).
République Démocratique du Congo
Malgré une croissance élevée tirée par le secteur minier et les infrastructures, le déficit courant reste important (proche de 8 % du PIB en 2015), du fait de la hausse des importations et des rapatriements des profits des entreprises étrangères. On ne peut exclure des risques de paiement en cas de forte dépréciation de la devise (surévaluée de 15 % environ), dans un pays où le climat des affaires reste médiocre, avec une méfiance des investisseurs attisée par l’absence de programme d’aide du FMI.