Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société TAC ECONOMICS pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Maroc
Le risque économique et financier est en forte diminution avec une amélioration marquée de l’activité économique mais une sensibilité toujours forte aux performances agricoles qui explique le recul de la croissance en 2016 à 4,5 % en 2015 (contre 2 % en 2016). Les comptes publics et externes continuent de se redresser en lien avec la poursuite de la stratégie de montée en gamme et de diversification. Des réformes favorisant les investissements (simplification des procédures administratives et modernisation du cadre juridique) devraient être engagées.
Philippines
On observe une réduction tendancielle du risque économique et financier grâce à une forte croissance (6,5 % en 2016), des surplus courants et une inflation faible. En particulier, la demande domestique est vigoureuse (progression rapide du crédit), grâce à l’accélération de la consommation et des investissements tirés par les projets privés et publics de construction. Le nouveau Président Duterte souhaite encourager les réformes et faire adopter la levée des restrictions aux IDE.
Chili
Le pays enregistre une croissance stable autour de 2,5 % en 2016 tirée par le commerce extérieur malgré la baisse des prix des matières premières (cuivre en particulier). La forte dépréciation passée du Peso chilien a permis un gain de compétitivité change, redevenu favorable, mais accompagnée de plus fortes pressions inflationnistes. La gestion plus prudente des comptes publics est un signe positif. Enfin, la stabilité du climat des affaires est favorable au développement des investissements.
Afrique du sud
Les perspectives de croissance restent anémiques pour 2016 (vers 0,5 %) compte tenu de la faiblesse de la demande externe et d’une consommation interne atone (fort endettement des ménages, inflation élevée et quasi-stagnation des salaires). L’absence de marges de manœuvre budgétaire et la persistance du déficit courant rendent le pays vulnérable. Enfin, la contestation de l’autorité du Président Zuma et la déception de la population sur le plan social sont sources d’instabilité sociale.
Russie
La persistance des faibles prix du pétrole affecte négativement les performances économiques du pays avec la poursuite de la récession en 2016 (autour de -1 %). La consommation des ménages est toujours en diminution (forte inflation) et les contraintes budgétaires limiteront le soutien à la demande privée et les investissements publics. Les cours bas du pétrole, la poursuite des sanctions économiques et les échéances de dette extérieure devraient limiter la réappréciation du Rouble.
Hongrie
La croissance économique connaît un fléchissement notable en 2016 en raison du fort ralentissement de l’investissement et du commerce extérieur. Mais l’excédent courant devrait rester très confortable aidé par la reprise en Europe. Le Forint reste nettement surévalué (près de 30 % par rapport aux principales devises concurrentes) alors que la dégradation de la confiance des investisseurs internationaux entraîne des pressions à la baisse du taux de change.