Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société TAC ECONOMICS pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Pologne
La croissance s’accélère en 2017 à 3,4 % contre 2,8 % en 2016 ; cette amélioration notable des perspectives économiques résulte de la politique de soutien budgétaire aux ménages sur la consommation privée couplée à une inflation relativement stable grâce aux prix du pétrole en baisse. La sensibilité aux chocs extérieurs demeure persistante avec une forte volatilité sur le change, mais le pays dispose de marges de manœuvres financières.
Mexique
La faible notation et l’absence de tout signal de crise justifient une vision très ouverte sur l’exposition au pays. Le risque à moins de 1 an reste toutefois le plus élevé invitant à la prudence, avec des perspectives de croissance modeste en 2017 et 2018, respectivement 1,7 % et 1,9 %, compte tenu des mesures protectionnistes et anti-immigration de l’administration D. Trump. On ne peut exclure les risques de remontée des taux longs américains et par conséquent de volatilité du peso.
Maroc
Le pays enregistrera une nette reprise de la croissance en 2017 à 4,3 % (contre 1,5 % en 2016) en raison d’une bonne récolte céréalière et des perspectives favorables en zone euro. La consolidation des finances publiques, dans la continuité du programme d’aide du FMI a permis un rééquilibrage des comptes publics. Le pays conserve de solides fondamentaux structurels : croissance solide, dette externe faible, attractivité des investisseurs, maîtrise budgétaire, volatilité financière limitée.
Emirats Arabes Unis
Le pays connaît une dégradation majeure de la notation de risque pays depuis fin 2012, avec un plus fort risque sur l’activité et des perspectives médiocres pour 2017 à 1,5 %. L’économie présente une large combinaison de facteurs négatifs : croissance ralentie, hausse de l’endettement externe, détérioration de la compétitivité change, rebond des pressions inflationnistes et politique monétaire restrictive. De plus, une appréciation du dollar, suite au relèvement des taux US, pourrait limiter la compétitivité des exportations.
Cambodge
La croissance économique est stable et élevée (6,9 % en 2017 et 6,8 % en 2018) avec des pressions inflationnistes contenues. Mais la hausse rapide du crédit et le faible développement du secteur bancaire créent un risque systémique. Par ailleurs, la hausse des revenus a entraîné une détérioration progressive des soldes externes avec un déficit courant financé par les IDE. Enfin, la stabilité politique est fragile compte tenu des prochaines élections en 2018.
Angola
Le pays est touché de plein fouet par la baisse des prix du pétrole affectant fortement les fondamentaux économiques : ralentissement de croissance (nulle en 2016 et 1,3 % attendu en 2017), soldes externes devenus négatifs, dévaluation contrôlée du Kwanza, mais à un niveau insuffisant par rapport aux principaux concurrents, entraînant une surévaluation massive de la devise et une baisse des réserves de change.