Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société Tac Economics pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Colombie
Le risque économique et financier est en nette réduction grâce à l’amélioration de la compétitivité change combinée à la correction du solde courant. Cet ajustement externe a été permis par la forte dépréciation du Peso (près de – 40 % depuis mi-2014) en corrélation avec la chute des prix du pétrole. Après son ralentissement en 2016, la croissance devrait rebondir en 2017 (vers 3 %) grâce à la consommation, la politique monétaire et les progrès dans le processus de paix avec les FARC.
Bulgarie
Les performances du pays sont favorables avec une accélération de la croissance (2,9 % en 2016 T1) permise par la robustesse de consommation des ménages (favorisée par la baisse des prix) et l’investissement. Par ailleurs, les comptes externes s’améliorent (stabilisation des exportations et chute des importations) supportés par un taux de change, ancré à l’Euro, qui s’est légèrement déprécié en mai-juin 2016. Enfin, le déficit budgétaire se réduit du fait de la baisse des investissements et la hausse des recettes.
Côte d’ivoire
Diminution marquée du risque économique et financier en raison d’une évolution solide des indicateurs conjoncturels, grâce au renforcement de la confiance domestique lié au processus de consolidation politique et aux réformes d’amélioration de l’environnement des affaires. Toutefois, la forte dynamique de la demande intérieure et les prix relativement faibles du cacao (principal produit d’exportation du pays) entraînent une résurgence des déséquilibres extérieurs.
Algérie
La croissance s’est accélérée à 4,9 % en 2015 T4 (après 3,9 % en T3), soutenue par l’agriculture et les hydrocarbures, alors que la production industrielle enregistre un fort ralentissement (0,5 % en T4). La forte dépendance du pays aux hydrocarbures (96 % des exportations, 47 % des recettes fiscales) a entraîné des déficits budgétaires et courant records (environ – 16 % du PIB chacun en 2015). L’inflation s’accroît fortement du fait notamment de la forte dépréciation du change (- 28 % depuis mi-2014).
Chine
Augmentation tendancielle du risque économique et financier avec un ralentissement de l’activité au cours des derniers trimestres (PIB à 6,7 % en 2016 T1), notamment dans les secteurs manufacturiers et de la construction. Les comptes extérieurs continuent de se détériorer, les perspectives de reprise conjoncturelle restent fragiles (resserrement budgétaire attendu) et le risque de dépréciation du taux de change est toujours élevé.
Thaïlande
La croissance reste modérée (3 % en 2016), grâce au rebond de la consommation des ménages et au vif rebond du tourisme (qui aide aussi à la performance du surplus courant), mais faibles contributions des exportations et de l’investissement. L’inflation s’accroît en raison de la forte hausse des prix des produits alimentaires et devrait s’intensifier du fait d’une politique budgétaire expansionniste (subventions massives à la consommation et investissement public soutenu).