Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société Tac Economics pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Maroc
Le pays enregistre une amélioration notable de nos notations de risque malgré le ralentissement de la croissance en 2016 en raison de mauvaises performances agricoles liées aux conditions climatiques défavorables. Les prévisions 2017 sont très favorables à 4,7 % portée par la demande intérieure (investissement et consommation) et une inflation maîtrisée. Les fondamentaux structurels sont solides et la stabilité politique permet d’engager de vastes réformes.
Thaïlande
La croissance économique s’est accélérée en 2016 et se maintiendra en 2017 à 3,3 % grâce au fort soutien budgétaire et aux recettes du tourisme, la consommation et les investissements demeurant en repli. La baisse des importations a permis une hausse de l’excédent courant compensant le recul des exportations. Le regain de compétitivité du change en 2016 devrait contribuer à une reprise des exportations en 2017.
Hongrie
Après un bref ralentissement en 2016, la croissance économique devrait s’accélérer en 2017 à 2,4 % soutenue par la consommation domestique (hausse des salaires et inflation faible). Les investissements devraient rebondir compte tenu de l’utilisation accrue des fonds de l’UE. Malgré la volatilité financière attendue en 2017 (hausse des taux américains, campagne pour les élections de 2018), la valorisation du Forint est plus favorable.
Turquie
La croissance devrait continuer à se détériorer vers 2 % en 2017 en raison de nombreux indicateurs négatifs : baisse de la consommation des ménages et des exportations, effondrement de l’activité touristique, mauvaises performances de la production industrielle, inflation élevée renforcée par la forte dépréciation de la devise. La forte sensibilité à l’environnement géopolitique régional et les tensions politiques et sociales internes militent pour une prudence renforcée.
Malaisie
Le pays observe un ralentissement de sa croissance en 2016, malgré un rebond en fin d’année, et une diminution continue de l’excédent courant. La demande privée restera le principal moteur en 2017, compte tenu d’une faible demande publique. La forte volatilité financière internationale s’est traduite par une dépréciation élevée (- 10 % contre dollar depuis 6 mois). Le scandale financier impliquant le 1er ministre a provoqué une perte de confiance des investisseurs internationaux et une crise politique interne pouvant conduire à des élections anticipées.
Bolivie
L’économie, très dépendante des matières premières, a subi la chute des prix mondiaux entraînant un ralentissement de la croissance, même si elle reste forte (3,6 % en 2016 et 3,7 % en 2017). Les détériorations rapides des soldes externe et budgétaire, les tensions politiques et sociales (secteurs des transports et mines), et la surévaluation marquée du change affecteront les performances économiques (baisse de la production industrielle).