Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société Tac Economics pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Corée du sud
L’activité devrait s’accélérer vers 3 % en 2016 du fait du rebond de la consommation des ménages et d’un investissement robuste, notamment dans la construction. Le pays, fortement exportateur, demeure impacté par le ralentissement chinois. Le change, très volatil en 2015 avec une dépréciation de – 7,5 % contre dollar, restera sous pressions baissières. La situation financière reste cependant maîtrisée avec des soldes publics et courant excédentaires.
Tunisie
Les perspectives sont plus favorables en 2016 avec une croissance à 3 %, contre 1 % en 2015, tirée par la demande en zone euro (principal partenaire commercial) et l’agenda des réformes (fiscale, bancaire). La consommation des ménages sera plus dynamique (baisse des taxes et hausse des salaires des fonctionnaires), toutefois les pressions inflationnistes resteront contenues. La transition politique s’achève mais la menace terroriste et des mouvements sociaux peuvent la fragiliser.
Kenya
Le pays enregistre une croissance dynamique (6,5 % en 2015 et 6,8 % en 2016) soutenue par la consommation privée et l’investissement public dans les infrastructures, mais dans un contexte de volatilité financière accrue et de risque sécuritaire renforcé. Les performances économiques récentes ont permis une stabilisation de la devise, toutefois, toujours fortement surévaluée. On observe une relative stabilité politique avec le Président Kenyatta qui pourrait même se représenter en 2017.
Brésil
La récession se prolonge en 2016 avec la détérioration de la demande interne, la baisse des salaires et le ralentissement chinois (impact sur les prix des minerais). Le déficit budgétaire se dégrade continûment et les pressions inflationnistes restent sensibles à une nouvelle dépréciation de la devise. La situation politique est toujours compliquée (fragilité et isolement de Dilma Roussef) avec un risque d’agitation sociale et de pressions pour un éventuel départ de la Présidente en 2016.
Taïwan
Après avoir fortement chuté en 2015, la croissance continuera à être pénalisée par le ralentissement chinois (mauvaises performances à l’export, baisse de l’investissement, consommation modeste des ménages). Le pays bénéficie toutefois d’une situation financière solide avec une réduction du déficit budgétaire depuis 2012 et un excédent courant élevé. Le parti pro-indépendance DPP a remporté l’élection présidentielle le 16 janvier marquant l’alternance politique.
Gabon
Le pays enregistre une baisse de la croissance à 3,5 % en 2015 (chute des cours du pétrole et recul sensible de la production) associée à des coupes sévères dans les dépenses d’investissement, auxquelles le gouvernement a été contraint de recourir pour éviter un dérapage des finances publiques. Les incertitudes qui pèsent sur la croissance en 2016 restent prégnantes du fait de la faiblesse des prix du pétrole et des élections présidentielles (août) et législatives (décembre).