Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société Tac Economics pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Pologne
Les perspectives sont favorables en 2016 avec une croissance proche de 3,5 %, tirée par la consommation des ménages et une confiance solide des entreprises. Le ralentissement dans les pays émergents sera compensé par une croissance modérée en zone euro. Les comptes extérieurs sont quasi équilibrés avec un déficit courant financé par les fonds structurels européens et les IDE. Des risques de tensions demeurent sur le change et la liquidité en raison de la hausse du risque politique.
Mexique
Le risque économique et financier a enregistré une amélioration constante depuis 2013 avec une accélération de la croissance (2,5 % en 2016) portée par une consommation domestique robuste et un marché américain dynamique, malgré la baisse des prix du pétrole. Le processus de privatisation du secteur de l’énergie devrait favoriser les investissements. Toutefois, le pays reste vulnérable aux troubles sociaux (scandales de corruption touchant la présidence Nieto) et pressions sur le change.
Panama
Le pays enregistre une croissance élevée (vers 6,0 % en 2016), tirée par la forte hausse des activités financières et de services, et par une consommation robuste des ménages. Les investissements massifs dans l’expansion du Canal devraient accroître les activités de logistique et commerciales à court-moyen terme. Le déficit courant bien qu’important est largement financé par les IDE. L’impact réputationnel lié aux Panama Papers imposera des efforts de transparence et de coopération.
Malaisie
L’activité devrait continuer à ralentir en 2016 (faiblesse du prix des hydrocarbures et ralentissement de la demande chinoise, efforts fiscaux attendus) malgré une demande intérieure soutenue. La dette publique atteint un niveau élevé. La devise va continuer à subir des pressions baissières compte tenu d’un environnement financier volatil. Enfin, des soupçons de corruption et de mauvaise gestion liés au fonds d’investissement public 1MDB fragilisent le premier ministre depuis juillet 2015.
Emirats arabes unis
La baisse des prix du pétrole a entraîné un ralentissement de l’activité autour de 3,5 % en 2015 contre 4,5 % en 2014 (chute des transactions immobilières, baisse des échanges commerciaux) et a favorisé l’apparition d’un déficit public important. Compte tenu de la baisse des recettes fiscales, les grands projets (publics ou privés) rencontrent des difficultés et devraient enregistrer des délais de mise en œuvre.
Nigeria
Les prix faibles du pétrole ont un impact négatif sur l’activité, les finances publiques et les comptes externes. Le pays connaît une inflation élevée (autour de 10 %) ainsi qu’un ralentissement du crédit, malgré le desserrement de la politique monétaire. Enfin, on ne peut exclure de nouvelles dépréciations du change (surévaluation de plus de 40 % vis-à-vis des principaux concurrents) dans un contexte de relèvement des taux américains et de tensions sociales, notamment si le nouveau gouvernement tardait à mettre en œuvre les réformes promises.